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Nos ancêtres massacraient déjà des éléphants il y a 1,78 million d’années

L’oeuvre d’Homo erectus ?

éléphant
— Lara Zanarini / Shutterstock.com

En Afrique de l’Est, des fouilles ont révélé les vestiges du plus ancien site de dépeçage d’éléphants connu. Remontant à près de 1,8 million d’années, il éclaire un chapitre important de l’évolution humaine.

Chasseurs d’éléphants préhistoriques

Décrites dans un article pré-publié sur le serveur bioRxiv, les découvertes sont intervenues au coeur des gorges tanzaniennes d’Olduvai, souvent présentées comme le « berceau de l’humanité ». L’excavation de couches de sédiments remontant à 1,78 million d’années a révélé 46 fragments d’une carcasse d’éléphant, et 80 outils en pierre anciens remarquablement bien conservés, vraisemblablement utilisés pour dépecer ces créatures massives.

La comparaison de ces témoignages à ceux trouvés sur d’autres sites préhistoriques de la région a permis d’établir qu’il s’agissait des plus anciennes preuves connues de l’abattage de la mégafaune africaine, coïncidant avec le développement de l’industrie lithique acheuléenne, ayant remplacé les outils plus rudimentaires de l’Oldowayen (il y a 2,8 à 1,8 million d’années).

Cette époque lointaine a également vu la taille des établissements humains d’Olduvai augmenter rapidement, suggérant qu’un besoin accru en nourriture ait poussé nos ancêtres à se tourner vers ces anciens géants.

Selon Manuel Domínguez-Rodrigo, de l’université Rice, les pressions démographiques auraient joué un rôle majeur dans ce changement de stratégie, impliquant une coopération étroite des hominidés et, par extension, des capacités cognitives avancées et des structures sociales plus complexes.

Homo erectus
— life_in_a_pixel / Shutterstock.com

L’oeuvre d’Homo erectus ?

En ce qui concerne l’identité du coupable, les auteurs de la nouvelle étude se gardent bien d’apporter une réponse définitive.

Il y a encore quelques années, il aurait été facile d’attribuer cette évolution à l’émergence d’Homo erectus, mais la mise au jour récente de restes de cet ancien hominidé remontant à environ 2 millions d’années laisse penser qu’il aurait également pu s’agir d’un autre membre précoce de notre lignée. Ce que de prochaines découvertes pourraient confirmer.

En 2012, l’examen d’os fossilisés avait révélé une mort ignoble pour deux humains vivant dans le nord de la Tanzanie il y a 1,8 million d’années.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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