Il est juste de penser que l’orientation politique d’un individu dépend de nombreuses influences sociales et environnementales. Une étude a cependant révélé que des paramètres biologiques et neurologiques interviennent également dans le comportement politique de chacun.
Un lien surprenant entre le cerveau et les idéologies politiques
Étant donné que l’orientation politique est généralement un choix personnel, il est tout à fait logique de penser que c’est essentiellement influencé par les expériences sociales de chaque individu. Cela explique pourquoi la majorité des études sur les inclinaisons politiques sont basées sur des facteurs comme l’éducation, le revenu ou les liens familiaux. Pourtant, des paramètres biologiques et neurologiques pourraient également affecter l’idéologie politique des êtres humains.
Selon une étude réalisée par les chercheurs de l’université d’État de l’Ohio et de l’université de New York, des scanners cérébraux associés à un algorithme d’intelligence artificielle peuvent même permettre de prédire l’orientation politique d’une personne. Les résultats de l’étude publiée dans la revue PNAS Nexus ont en effet montré qu’il existe des signatures dans le cerveau qui s’alignent avec précision sur la façon dont un individu s’oriente politiquement en tant que conservateur ou libéral.
Plus précisément, les chercheurs ont découvert que l’activation de certaines régions spécifiques du cerveau – dont l’amygdale, le gyrus frontal inférieur et l’hippocampe – était fortement associée à l’affiliation politique. « Pouvons-nous comprendre le comportement politique en regardant uniquement le cerveau ? La réponse est un oui assez retentissant. Les résultats suggèrent que les racines biologiques et neurologiques du comportement politique sont beaucoup plus profondes que nous ne le pensions auparavant », a ainsi affirmé Skyler Cranmer, coauteur de l’étude, dans un communiqué.
Une étude qui se base sur des IRM et une IA
Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont soumis 174 étudiants universitaires américains à des scans d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pendant qu’ils effectuaient certaines tâches quotidiennes non axées sur la politique. Les participants à l’étude ont également rempli des questions pour évaluer leur affiliation politique, notamment en notant sur une échelle de 1 à 6 s’ils étaient libéraux ou conservateurs. Notons que la majorité des participants a déclaré avoir une affiliation politique libérale.
Les chercheurs ont ensuite utilisé un algorithme d’IA pour analyser les corrélations entre les résultats des IRMf et ceux des questionnaires. Il a été constaté que même sans stimuli, la connectivité fonctionnelle dans le cerveau permettait d’identifier l’idéologique politique d’un individu. Certains stimuli – ceux relatifs à l’empathie, à la mémoire épisodique et à la récompense – ont cependant permis d’affiner les résultats, et de déterminer si un individu avait des idéologies politiques plus extrémistes ou plus modérées.
Par ailleurs, les chercheurs ont tenu à préciser que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour savoir si ce sont ces signatures cérébrales qui influencent les idéologies politiques, ou si ce sont les orientations politiques qui façonnent le cerveau.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: ZME Science
Étiquettes: cerveau, politique
Catégories: Actualités, Sciences
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