Le cerveau humain le plus massif jamais documenté n’était pas celui d’Einstein (loin de là même). Selon le Guinness des records, ce record est toujours détenu par un Néerlandais qui vivait à la fin du XIXe siècle.
Encéphale record
Si son identité reste un mystère, le dossier médical de l’homme, mort à l’âge de 21 ans seulement, indique qu’il était atteint de graves troubles du développement et souffrait de crises d’épilepsie récurrentes, qui avaient conduit à son internement à l’institut psychiatrique de Meerenberg, proche de la ville d’Harlem.
Lors de son autopsie, réalisée en 1899, le pathologiste néerlandais Gerard Christiaan van Walsem avait constaté avec étonnement que son encéphale pesait 2,85 kilos, quand la moyenne se situe autour d’1,35 kilo chez l’Homme.
En comparaison, le cerveau d’Albert Einstein, largement considéré comme le plus grand savant du XXe siècle et dont on pense que le quotient intellectuel se situait entre 160 et 180, pesait 1,25 kilo seulement.
Une question de structure plutôt que de taille
À l’échelle des derniers milliers d’années, la taille de notre cerveau a globalement diminué. Une tendance qui s’expliquerait par « l’externalisation des connaissances », liée à l’invention de l’écriture et d’autres formes de « stockage du savoir », ainsi que la nature même de nos sociétés, favorisant la prise de décisions collectives plutôt qu’individuelles.
En 2019, une étude britannique ayant impliqué 13 500 sujets n’avait établi aucun lien entre le volume cérébral (en moyenne 11 % supérieur chez les hommes) et les capacités cognitives, renforçant l’idée qu’elles dépendent plus largement de la structure et de la connectivité cérébrale.
De la même façon, si des différences en matière de volume crânien moyen ont été mises en évidence entre différentes populations (1 415 centimètres cubes en Asie de l’Est contre 1 362 en Europe et 1 268 en Afrique), il n’existe à ce jour aucune preuve que celui-ci influence l’intelligence d’un individu.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science