Les athées et les croyants ont effectivement chacun une conception différente de Dieu, les uns tentant généralement de ramener les autres dans leur camp ou, à défaut, de s’opposer aux idées des uns et des autres. Mais, outre cette divergence d’idée, saviez-vous que des chercheurs ont creusé plus loin et se sont demandé si être croyant ou être athée affectait de quelque façon que ce soit notre cerveau ? Eh oui, et leurs résultats de recherche ouvrent de nouvelles perspectives.
Les athées seraient plus disposés à réfléchir de manière logique et analytique
D’une manière générale, on pourrait être amené à croire qu’à la rigueur, croire ou ne pas croire en Dieu pourrait affecter notre vie quotidienne. Et cela est peut-être vrai si l’on en croit ces différentes études et expérimentations menées par des chercheurs.
En 2003, un biologiste et athée du nom de Richard Dawkins s’est rendu au laboratoire du neuroscientifique canadien Persinger pour vivre « une expérience religieuse ». Un casque de science-fiction rétro a alors été placé sur la tête de Dawkins et, d’après les précédentes expériences de Persinger, cette « stimulation » devait déclencher chez Dawkins des perceptions surnaturelles comme la détection de la présence d’une personne invisible ou encore une incitation à des expériences hors du corps.
Cependant, Dawkins n’a rien vu ni ressenti. D’après Persinger, cela est dû au fait que la sensibilité du lobe temporal de Dawkins est très faible. Plus tard, en 2012, des laboratoires américains et canadiens ont publié trois articles dans lesquels ils affirmaient qu’il y avait un lien entre un style de pensée analytique et logique et le fait d’être incrédule. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont demandé à des participants de contempler la sculpture de Rodin représentant le Penseur.
Il a ainsi été constaté que la tâche de réflexion analytique était plus présente chez les personnes qui avaient précédemment vu la sculpture que chez les personnes qui ne l’avaient pas vue. Ces études ont ainsi révélé que les personnes athées étaient plus à même de s’engager vers une pensée analytique ou réflexive.
Et si les athées étaient aussi des religieux à leur manière ?
Toutefois, un troisième événement mérite également d’être souligné. Une étude d’imagerie cérébrale menée à l’université d’Oxford a comparé l’effet d’une image de la Vierge Marie à celle d’une femme ordinaire sur des catholiques romains qui étaient soumis à des chocs électriques. Il a été constaté que quand ces croyants se concentraient sur l’image de la Vierge Marie, leur perception de la douleur s’atténuait, mais pas lorsqu’ils regardaient l’autre femme. D’après les chercheurs, cette diminution de la douleur résulte de l’activation du cortex préfrontal ventro-latéral droit, une région connue pour entraîner des circuits d’inhibition de la douleur.
Mais Miguel Farias, un auteur de ZMEScience, attire notre attention sur ce que signifie vraiment être athée. En effet, avec un photographe du nom d’Aubrey Wade, il est tombé sur un temple qui n’est pas une église. Plus précisément, il est tombé sur un prêtre qui semblait faire le signe de croix avec sa main droite et sa main gauche reposant sur son cœur, qui préside le temple positiviste de l’Humanité, une église pour athées et pour agnostiques. Cette église a été créée par Auguste Comte au 19e siècle et le prêtre en question ne faisait pas le signe de croix mais une bénédiction positiviste.
Ce temple se trouve dans le sud du Brésil, il prêche l’amour de l’humanité et son principe reposerait sur le fait de vivre pour les autres. Cela n’a-t-il pas le mérite de nous faire repenser le concept d’athée et de religieux ?
C’est quand même culotté de réduire tous les athées à des groupies d’Auguste Comte. Personne dans mon entourage d’athées n’est un adepte des théories d’A. Comte