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Voici ce qui peut déclencher une sensation de malaise et de dégoût chez les femmes

75 % des femmes qui ont participé à l'étude déclarent avoir déjà ressenti cette sensation

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— Photographee.eu / Shutterstock.com

Récemment, des chercheurs de l’université Azusa Pacific, en Californie, ont identifié ce qui peut déclencher une sensation de malaise et de dégoût chez les femmes. Ils ont aussi étudié ce que les gens en pensent. Explications.

Le ick

Les scientifiques ont évoqué le terme « ick« . Il fait référence à un sentiment soudain de dégoût. Il a été popularisé pour la première fois en 1997, dans un épisode de la série comique Ally McBeal. Les chercheurs ont expliqué que le dégoût chez les femmes peut être déclenché par des facteurs comme une utilisation excessive des réseaux sociaux, une tentative excessive de vouloir s’intégrer par le biais de la mode ou bien lorsqu’elles sont face à une situation publiquement embarrassante.

« Les gens sont plus susceptibles d’éprouver du dégoût envers les intérêts romantiques s’ils sont narcissiques ou perfectionnistes », ont-ils ajouté. « Bien que le ick puisse aider les gens à identifier d’éventuelles incompatibilités entre partenaires, il peut également conduire à des normes de rejet trop rigides. »

Le dégoût

Dans le cadre de leur enquête, les chercheurs ont commencé par réaliser une étude pilote, dans laquelle ils ont identifié et catégorisé les icks discutés dans les 100 vidéos TikTok avec en mention le hashtag #theick. Les éléments déclencheurs de dégoût ressenti par les femmes mis en évidence dans ces vidéos incluent ceux qui commettent un faux pas vestimentaire ou ceux qui sont misogynes.

Par la suite, les spécialistes ont recruté 125 participants via le site Mechanical Turk d’Amazon. Il leur a été demandé s’ils connaissaient le terme ick et s’ils l’avaient déjà ressenti. Ils ont ensuite dû évaluer la probabilité qu’ils ressentent le ick suite aux comportements déclencheurs déjà identifiés. Et il leur a été demandé quel est leur taux de perfectionnisme et s’ils ont tendance à avoir un comportement narcissique.

Résultats : près de la moitié des sujets connaissent le terme ick, 64 % d’entre eux ayant déjà éprouvé cette sensation lors d’un rendez-vous. Parmi eux, 26 % ont déclaré que le dégoût les avait poussés à mettre fin à leur relation immédiatement, tandis que 42 % ont arrêté de sortir avec quelqu’un plus tardivement. Les autres ont ignoré le dégoût. De plus, les femmes semblent être plus susceptibles de ressentir cette sensation de dégoût. En effet, 75 % d’entre elles déclarent avoir déjà ressenti cette sensation, contre seulement 57 % des hommes.

Les risques relationnels

« Cette découverte concorde avec les recherches suggérant que les femmes, en raison d’un plus grand investissement parental, ont tendance à être plus attentives aux incompatibilités potentielles entre partenaires et aux risques relationnels », ont précisé les chercheurs. « Le dégoût est une extension de la façon dont nous surveillons souvent les signaux d’alarme potentiels dans une relation. Bien que les facteurs de rupture reflètent des risques relationnels importants, des signaux plus subtils, tels que ceux qui déclenchent le dégoût, peuvent provenir de sensibilités individuelles qui influencent les seuils de choix du partenaire. Même des aversions mineures peuvent agir comme des mécanismes de protection, amenant les gens à rejeter des partenaires inadaptés avant d’investir davantage. »

Même si ce sentiment de dégoût peut être trompeur, il est logique d’un point de vue évolutionniste, détaillent également les psychologues. « Une erreur faussement positive peut épuiser les ressources, réduire le succès reproductif et entraîner des conséquences relationnelles à long terme. Alors qu’une erreur faussement négative entraîne une opportunité manquée, mais présente moins de risques immédiats. Compte tenu de ce déséquilibre, les gens, en particulier les femmes dont l’investissement parental est disproportionné, peuvent développer une aversion accrue à l’égard des indices même superficiels qui suggèrent une incompatibilité ou une faible qualité de partenaire », ont-ils conclu.

Pour aller plus loin, découvrez si les femmes sont plus généreuses que les hommes.

Par Cécile Breton, le

Source: Newsweek

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