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Retour sur le succès de Castlevania, une saga devenue culte

Cette licence a été le précurseur de tout un genre de jeux vidéo

Castlevania est sans aucun doute l’un des jeux vidéo les plus cultes de tous les temps. Sorti en Amérique du Nord le 1er mai 1987 pour Nintendo, Castlevania a été un succès retentissant et est rapidement devenu l’un des jeux vidéo les plus populaires et les plus influents de Nintendo. Plus de 30 ans après la toute première sortie du jeu, son succès reste intact. Plus de gloire est même à prévoir grâce à la série de Netflix qui se base sur la saga.

Castlevania : une histoire légendaire pour un jeu culte et intemporelle

À la fin des années 1980, Castlevania a emmené les joueurs de la NES et de la FDS de Nintendo dans la demeure labyrinthique tentaculaire de Dracula. En très peu de temps, le jeu vidéo d’inspiration horreur-gothique a rencontré un succès retentissant. Maintenant, plus de trois décennies plus tard, Castlevania n’est plus seulement une grande série de jeux vidéo, c’est aussi une émission de télévision animée, une série de bandes dessinées et l’ancêtre de tout un genre de jeux vidéo. À l’origine, cette série a fait ses débuts au Japon en 1986 sous une première version nommée « Akumajo Dracula ». Ce ne sera ensuite qu’en 1987 qu’il débarquera en Amérique du Nord sous son nom culte : Castlevania.

© Konami

La série Castlevania raconte une guerre entre les descendants de la famille Belmont et le comte Dracula, le célèbre vampire. Tous les cent ans, Dracula est ressuscité et c’est la mission des membres du clan Belmont – qui sont des chasseurs de vampires – de le vaincre avant qu’il ne cause beaucoup de souffrance. Le membre le plus notable de la famille Belmont est sans doute Simon Belmont, le personnage principal des premières versions du jeu. Cependant, beaucoup de personnages apparaissent et sont jouables, dont des membres de la famille Belmont, Alucard le fils de Dracula, Hector un ancien serviteur de Dracula, et Soma Cruz une réincarnation de Dracula.

De manière générale, le jeu se déroule presque toujours dans la région de Valachie, en Roumanie ; mais dans certaines versions du jeu, d’autres emplacements en Europe sont également explorés, dont la Grèce, l’Italie, l’Allemagne, la France ou encore l’Angleterre. Par exemple, Castlevania : Circle of the Moon se déroule en Autriche, tandis que Castlevania : Aria of Sorrow se passe au Japon. Par ailleurs, la série est vaguement basée sur le roman Dracula de Bram Stoker. Le roman fait même partie de la chronologie officielle de la série.

Quoi qu’il en soit, le jeu a sa propre identité et s’inspire d’autres œuvres et cultures du monde entier. Nous pouvons notamment citer les diverses mythologies de l’humanité comme source d’inspiration, mais aussi des créatures de la cryptozoologie, ou encore des œuvres de H. P. Lovecraft. La plupart des armes que les joueurs peuvent utiliser sont similaires à celles du Moyen Âge, dont des armes magiques insufflées majoritairement par le feu, la foudre et la glace. L’une des armes les plus emblématiques de la série est le fouet « Vampire Killer ». Il est décrit comme une arme légendaire utilisée par les nombreuses générations de Belmont dans la bataille contre le comte Dracula, bien qu’il soit également parfois transmis et utilisé par d’autres familles.

© Konami

Les glorieux débuts d’une saga intemporelle

Le tout premier jeu Castlevania produit par Konami est sorti au Japon en 1986 sous le nom de Akumajo Dracula (Château du démon Dracula) pour les plateformes Famicom Disk System (FDS). Un mois plus tard, le jeu est également sorti en Europe sur la MSX-2 sous le nom de Vampire Killer (Tueur de vampires). Aux États-Unis, le jeu n’était pas connu jusqu’à ce que la version FDS soit reprogrammée sous forme de cartouche pour la NES en 1987. Le jeu n’a cependant pas gardé son nom original, car cela ne plaisait pas à Emil Heidkamp, vice-président de Konami aux États-Unis à l’époque. Il n’aimait pas les connotations religieuses du titre d’origine.

© Konami

C’est ainsi qu’est né le nom Castlevania, un mélange des mots « Castle » – qui signifie château -, et « Transylvania » – lieu où se déroule généralement l’intrigue du jeu. Quant au succès rencontré par le jeu à sa sortie, cela s’explique plus par sa forme que par son fond. En effet, d’autres jeux d’action existaient déjà à l’époque et l’innovation apportée par Castlevania ne se basait donc pas sur des apports techniques et technologiques importants. En revanche, le jeu a su se démarquer en proposant un nouveau genre de jeu jusqu’alors inexploré. À l’époque, la majorité des jeux disponibles sur le marché était essentiellement destinée aux jeunes enfants, et Castlevania s’est ainsi proposé comme étant un jeu plus sombre, plus mystérieux, et ainsi destiné à un public plus âgé.

Malgré les débuts très prometteurs de la saga Castlevania, un mystère persiste cependant sur le jeu. S’il est de notoriété publique que le jeu a été produit par Konami, personne ne sait qui sont les personnes qui ont réellement inventé Castlevania. Cela s’explique notamment par le fait que lors des premières années de la sortie du jeu, les dirigeants de Konami avaient demandé à ce que les développeurs de jeux utilisent des pseudonymes afin de rendre plus difficile pour les entreprises rivales de débaucher des employés talentueux. Par ailleurs, beaucoup sont ceux qui pensent que Koji Igarashi est l’inventeur du jeu, mais il n’a commencé à travailler sur la série qu’à partir de Symphony of the Night en 1997, soit près de 10 ans après la première apparition de Castlevania.

© Konami

L’évolution de la saga : d’un jeu 2D à une série à succès sur Netflix

© Konami

Le premier Castlevania de la NES était un jeu de plateforme typique de l’ère des 8 bits. Il se composait de six niveaux dans lesquels il fallait combattre de manière linéaire des monstres empruntés aux mythes et aux légendes du monde entier. Dans les dix années qui ont suivi la première sortie du jeu, plusieurs versions du jeu sur de nouvelles consoles sont apparues, notamment sur la Game Boy de Nintendo. Malgré le grand nombre de jeux de la saga qui sont sortis durant ce laps de temps, les modifications apportées n’ont pas été notables, et ce, malgré l’introduction d’un gameplay du style RPG et autres fonctionnalités, comme la possibilité d’avoir plusieurs personnages jouables.

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Ce ne sera que dans les années 1990 avec l’apport de l’innovation 3D que le jeu va réellement évoluer, notamment sur les consoles PlayStation et Sega Saturn. Bien que la mécanique des jeux soit restée très similaire à celle des premières versions de Castlevania, les apports en matière de graphisme ont encore plus séduit le public. Malgré des débuts difficiles dans le domaine de la 3D, le jeu n’a pas tardé à retrouver le succès de ses débuts avec l’arrivée de Koji Igarashi à la production. Avec l’aide du peintre japonais Ayami Kojima, Igarashi avait apporté des modifications notables à la beauté des personnages et de leurs costumes, mais aussi au décor et à la musique du jeu pour apporter plus d’élégance et de modernité à Castlevania.  

Suite au grand succès rencontré par Castlevania : Symphony of the Night, la franchise n’a cessé d’apporter de plus en plus de modifications au jeu en fonction des nouvelles évolutions technologiques apparues au fil du temps. Avec des débuts difficiles dans le domaine de la 3D, de nombreuses versions en 2D du jeu ont continué à être créées. Actuellement, il existe plus de 30 titres dans la franchise de jeux vidéo Castlevania, disponibles sur un grand nombre de consoles et plateformes différentes, dont des versions jouables en multijoueur en ligne. Malgré l’apparition de nombreux jeux du même genre, Castlevania a toujours su innover et a réussi à garder sa notoriété.

La série dans son ensemble a même été nommée la 4e meilleure franchise de jeux vidéo de tous les temps par IGN, derrière Final Fantasy, The Legend of Zelda et Mario. Bien que la saga de jeux Castlevania ait fait face à quelques déconvenues, la franchise est un grand succès et la majorité des critiques sont positives. La réussite générale de Castlevania a notamment conduit à la production de nombreux spin-off, comme le jeu Kid Dracula ou encore des jeux d’arcade et des machines à sous inspirés du jeu. La franchise s’est même étendue au-delà de l’univers du gaming. En 1989, la première série animée inspirée du jeu est sortie sous le titre « Captain N : The Game Master ». En 2005, une bande dessinée intitulée Castlevania : The Belmont Legacy a également vu le jour chez IDW Publishing. Et finalement, le géant du streaming vidéo Netflix a dévoilé une série d’animation intitulée Castlevania.

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