Dans le cadre de son objectif visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, l’entreprise Rolls-Royce teste actuellement un carburant 100 % durable sur différents modèles de moteurs destinés aux avions de ligne.
Une réduction drastique du cycle de vie des émissions de CO2
Appellation préférée au terme biocarburant, dont certains se révèlent assez rudimentaires ou, comme l’huile de palme, présentent un coût environnemental élevé, un carburant durable d’aviation (SAF) est généralement produit à partir de diverses sources durables. Celles-ci incluant notamment les déchets ménagers solides, les déchets cellulosiques issus de l’industrie forestière, l’huile de cuisson usagée, les cultures énergétiques (coméline, jatropha, halophytes, algues) ou les combustibles non biologiques comme les gaz résiduels des aciéries.
De tels carburants se révèlent particulièrement intéressants pour l’industrie aérospatiale, car ils permettent de s’attaquer directement au problème des émissions de dioxyde de carbone, et peuvent être simplement ajoutés aux carburants conventionnels sans qu’il soit nécessaire de modifier en profondeur les infrastructures existantes.
Pour ses essais au sol, Rolls-Royce a utilisé un SAF produit par la société californienne World Energy pour le compte de Shell Aviation. Jusqu’à présent, les tests ont impliqué le nouveau moteur Pearl 700, destiné aux petits avions de ligne, ainsi que le modèle Trent 1000, plus massif. Selon la firme britannique, ce nouveau carburant pourrait potentiellement réduire le cycle de vie des émissions de dioxyde de carbone de plus de 75 %, voire plus avec des améliorations ultérieures.
Des tests visant à démontrer la viabilité du « tout-carburant durable »
Aujourd’hui, les services de circulation et de navigation aérienne civile autorisent uniquement l’utilisation de mélanges contenant jusqu’à 50 % de SAF avec les carburants classiques à base de kérosène. Les essais menés par Rolls-Royce visent donc à montrer que l’utilisation unique de SAF dans les moteurs à réaction classiques constitue une option viable.
« Les carburants aéronautiques durables ont le potentiel de réduire considérablement les émissions de carbone et la combinaison de ce potentiel avec les performances extraordinaires de notre famille de moteurs Pearl nous rapproche d’une autre étape importante pour atteindre la neutralité carbone », a déclaré Joerg Au, ingénieur en chef chez Rolls-Royce Deutschland.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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