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Les cadavres humains en décomposition partagent une curieuse caractéristique

Cette découverte pourrait également avoir des implications pour la médecine légale

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— Jan H Andersen / Shutterstock.com

Des chercheurs ont découvert qu’un éventail de décomposeurs bactériens et fongiques, globalement rares dans l’environnement, étaient systématiquement présents sur les corps en décomposition.

Une liste de décomposeurs commune à l’ensemble des cadavres

Désignant la consommation de matière organique par d’autres organismes, la décomposition se distingue de leur dégradation par des forces physiques érosives, telles que l’eau. Si les cadavres représentent une précieuse source de nutriments pour nombre d’entre eux, ils peuvent également constituer un lieu de reproduction ou un abri pour d’autres. Aussi sinistre semble ce processus de « recyclage », il s’agit d’une composante cruciale du cycle de la vie, contribuant également à enrichir les sols et à soutenir la croissance végétale.

Afin d’obtenir un meilleur aperçu des communautés microbiennes impliquées dans la décomposition du corps humain, une équipe de chercheurs a enterré 36 dépouilles léguées à la science. Les sites d’inhumation et les fenêtres d’étude comprenaient trois lieux et conditions environnementales distincts, et couvraient quatre saisons.

L’analyse d’échantillons de peau et de sol prélevés au bout de 21 jours a révélé une liste de microbes décomposeurs commune à l’ensemble des cadavres, quel que soit le lieu d’inhumation ou la période de l’année.

— jurasy / Shutterstock.com

Il s’est avéré que la concentration de ces organismes était nettement plus faible dans les environnements exempts de chair en décomposition, indiquant qu’ils ne se rassemblent qu’en présence de restes charnus, aussi bien humains qu’animaux. Les insectes joueraient probablement un rôle dans le transport des champignons et des bactéries d’une dépouille à une autre.

Des implications potentielles pour la médecine légale

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Microbiology, une telle découverte a également des implications potentielles pour la médecine légale.

Grâce à un modèle d’apprentissage automatique, ceux-ci ont pu estimer avec précision le moment de la mort de l’individu, sur la seule base de la composition et de la concentration des communautés microbiennes présentes.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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