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Une capsule temporelle vieille de 2 900 ans permet aux chercheurs de remonter le temps

Elle offre un aperçu unique de la flore qui prospérait à cette époque dans l’est de l’Assyrie

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— © Arnold Mikkelsen og Jens Lauridsen

Le séquençage génétique du matériel organique trouvé à l’intérieur d’une brique d’argile antique a récemment offert aux scientifiques un aperçu précieux de la biodiversité de l’Assyrie il y a près de trois millénaires.

Capsule temporelle antique

Conservée au Musée national du Danemark, la brique en question provenait du grand palais de l’ancienne ville de Kalkhu, dans l’actuel nord de l’Irak, construit entre 879 et 869 avant notre ère sous le règne du roi Ashurnasirpal II. À cette époque, de tels matériaux de construction était constitués d’un mélange de boue provenant du Tigre, de paille, d’excréments d’animaux et de divers déchets organiques, qui était placé dans un moule et séché à l’air libre.

Un tel processus impliquant une meilleure conservation de l’ADN que la cuisson des briques à haute température, Sophie Lund Rasmussen et ses collègues ont profité de l’apparition d’une fissure lors de la manipulation de l’objet pour en prélever des échantillons et les analyser.

Habituellement appliquée aux ossements anciens, la technique de séquençage utilisée a permis l’identification de 34 groupes de plantes différents (chou, bruyère, bouleau, laurier, ombellifères, graminées cultivées…), révélant des détails uniques sur la flore qui prospérait à cette époque dans cette région du monde.

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— vitstudio / Shutterstock.com

« Nous avons été absolument ravis de découvrir que de l’ADN ancien, efficacement protégé de la contamination à l’intérieur d’une masse d’argile, pouvait être extrait avec succès d’une brique vieille de 2 900 ans », écrivent les auteurs de l’étude, publiée dans la revue Nature Scientific Reports.

D’importantes implications pour les archéologues

Selon l’équipe, cette approche pourrait être appliquée à d’autres matériaux de construction en argile et à des objets en céramique provenant de n’importe quel site archéologique dans le monde.

Si ces travaux se sont spécifiquement penchés sur l’ADN végétal, cela devrait fonctionner avec des animaux, des invertébrés et, en définitive, n’importe quel être vivant, ce qui permettrait de dresser un tableau encore plus détaillé des écosystèmes de l’est de l’Assyrie au IXe siècle avant notre ère.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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