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Bien que les traitements pour le cancer du poumon se soient largement améliorés au cours des dernières années, cette maladie continue à faire un grand nombre de victimes. Ainsi, les recherches pour trouver de meilleurs traitements continuent, et l’une d’entre elles a abouti à un médicament avec des effets très prometteurs.
Un nouvel espoir
En France comme partout ailleurs dans le monde, le cancer du poumon est la première cause de décès dû à un cancer. Cela s’explique partiellement par le fait qu’il s’agit d’une forme de cancer très courante, et on peut notamment attribuer cela au tabagisme. Mais la létalité du cancer du poumon est surtout attribuée au fait que ce cancer a tendance à se propager très facilement dans le reste du corps. Or, une fois que le cancer a métastasé, les chances de survie du patient sont très faibles.
Cependant, les recherches dans le développement de nouveaux traitements contre le cancer ne cessent de progresser. Dans un nouvel essai clinique réalisé par une équipe internationale de chercheurs, il a été démontré qu’un médicament connu sous le nom de « lorlatinib » avait des effets spectaculaires chez les patients souffrant de cancer du poumon. En effet, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Journal of Clinical Oncology, plus de la moitié des patients ayant une forme avancée de cancer du poumon et ayant pris du lorlatinib étaient encore en vie cinq ans plus tard, et ce, sans progression de leur maladie.
En ce qui concerne les spécificités du lorlatinib, il s’agit d’un inhibiteur du gène ALK (acronyme de « Anaplasic Lymphoma Kinase » ou « kinase du lymphome anaplasique » en français). Des recherches antérieures ont montré qu’une protéine – également appelée ALK – est responsable du contrôle de la croissance cellulaire. La production de cette protéine est stimulée par le gène ALK, et des mutations de ce gène peuvent entraîner le développement de carcinome pulmonaire non à petites cellules (un des deux principaux types de cancer du poumon) plus fréquent et plus agressif chez les personnes plus jeunes.
Un médicament efficace, mais avec des effets secondaires importants
Pour tester l’efficacité de ce médicament, les scientifiques ont procédé à un essai de phase III impliquant près de 300 patients atteints de formes avancées de carcinome pulmonaire non à petites cellules. Une partie des participants a été traitée avec du lorlatinib, tandis que les autres ont reçu un traitement à base d’un médicament appelé crizotinib (un inhibiteur de la protéine ALK). Les principaux critères d’évaluation des médicaments sont notamment la survie des patients sans progression de la maladie, la survie globale des patients et la propagation du cancer au cerveau.
Comme mentionné précédemment, le traitement a commencé il y a cinq ans, et les résultats ont montré que 60 % des patients ayant reçu du lorlatinib étaient encore en vie et n’ont pas montré de signe de progression de la maladie. En revanche, seulement 8 % des patients sous crizotinib ont eu les mêmes résultats. Il a également été constaté que le cancer du poumon avait métastasé dans le cerveau chez seulement quatre des patients ayant reçu du lorlatinib. Si l’efficacité du lorlatinib est donc indéniable, il s’est aussi avéré qu’il provoquait au moins un effet secondaire indésirable chez la majorité des patients. Certains effets secondaires étaient si graves que certains patients ont dû arrêter le traitement.
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