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Le Canada interdit l’exploitation des cétacés qui vivent un vrai calvaire en captivité

Ils continuent d'être exploités en France…

Le gouvernement canadien a validé un projet de loi interdisant l’élevage et la captivité des cétacés. Une décision qui a été largement saluée par les défenseurs des animaux mais qui est contestée par les parcs aquatiques.

Le Canada adopte une loi qui interdit la captivité des cétacés

C’est une grande victoire pour les défenseurs des animaux. Les parlementaires canadiens ont validé ce lundi 10 juin, un projet de loi interdisant la captivité et l’élevage des cétacés tels que les baleines, les marsouins et les dauphins.

« C’est une loi très importante dans le sens où elle interdit la reproduction et assure donc que les baleines et les dauphins actuellement gardés dans de minuscules réservoirs au Canada soient la dernière génération à en souffrir« , a fait savoir Melissa Matlow, la directrice de campagne de l’ONG World Animal Protection Canada.

Ce projet de loi déposé en 2015, qui nécessite encore l’approbation royale symbolique, apporte des modifications au code pénal et met en place plusieurs mesures.

Voici ce qui va changer

Ce projet de loi interdit donc l’élevage et la captivité de ces mammifères marins ainsi que leur possession, leur capture et la reproduction forcée. Les cétacés ne devront également plus être utilisés pour des spectacles dans les parcs aquatiques. Le Code criminel est aussi modifié. Ces actes seront considérés comme étant de la cruauté envers les animaux. Le projet de loi interdit également l’importation et l’exportation de mammifères marins, ainsi que leurs embryons et spermatozoïdes.
Les personnes qui ne respecteront pas cette loi risqueront une amende de 20 000 dollars.

Il y aura toutefois des exceptions pour les cas d’animaux nécessitant une réhabilitation à la suite d’une blessure ou dans le cas d’une autorisation fournie par les autorités.

Cependant, cette loi ne sera pas rétroactive. Les cétacés actuellement en captivité au parc Marineland et à l’aquarium de Vancouver (les deux seuls établissements canadiens qui gardent en captivité des cétacés) le resteront donc.

Quelle situation pour les cétacés en France ?

En France, depuis maintenant plusieurs mois, la question de la captivité des animaux est régulièrement évoquée. En janvier 2018, le Conseil d’État avait annulé l’interdiction de la reproduction des dauphins en captivité. Depuis, le dossier a été repris par le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, mais le projet n’avance pas. Une décision très critiquée par les défenseurs des animaux qui accusent le gouvernement de multiplier les concertations au lieu d’agir.

De nombreuses associations d’animaux déplorent la situation des cétacés en France. L’association Peta affirme « qu’ils sont enfermés à vie dans de minuscules bassins et contraints de se produire en spectacle dans les parcs marins, sont reproduits de force pour obtenir de nouvelles générations de prisonniers ». En revanche les aquariums et autres parcs aquatiques n’acceptent pas la décision du Canada. Ils considèrent que les cétacés vivent plus longtemps dans les zoos et les aquariums plutôt que dans la nature. De plus, ils déplorent le fait que les Canadiens ne pourront plus admirer de près ces animaux.

La situation concernant la captivité des animaux en France est au point mort
© Dave59 / Wikipédia

Êtes-vous satisfait de ce projet de loi ? Pensez-vous que la France devrait prendre la même décision ?

Par Jasmine Foygoo, le

Source: Sciences et avenir

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  • Le pouvoir législatif canadien marque un point pour les cétacés. Mais que fera-t-il contre l’extermination et la déportation passées ainsi que la discrimination toujours actuelle de sa population première: Amérindiens et Inuits?

    • Vous avez raison, la décision du Canada est louable,mais il n’est pas un modèle de sainteté,que fait-il pour les milliers de chevaux qui souffrent en attendant l’abattoir,c’est une honte.

    • Ce sont deux point différents : il ne faut pas confondre la chèvre et le choux. Votre commentaire me fait penser aux arguments des lobbyistes de Bruxelles qui s’opposent aux textes de loi sur les conditions de vie des animaux d’élevage : pour gagner du temps, il argumentent que des gens souffrent et qu’il faut s’en occuper en priorité par rapport aux animaux. Or, c’est faux : la résolution d’un dossier n’impacte en rien le travail sur un autre. Considérer qui le bien-être des espèces doit être pris en considération qu’une fois résolu le bien être des populations est un non-sens car il y aura toujours des affrontements de peuples quelque part sur Terre : améridiens/canadiens, aborigènes/australiens, ukraine/russie, Israël/Palestine, Uttu/Tutsi, etc, etc…