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Les caméras sont désormais obligatoires dans les blocs opératoires en Corée du Sud

Une mesure mise en place pour éviter les "chirurgies fantômes"

Bien que la Corée du Sud ait l’un des systèmes de santé les plus performants au monde, la population ne fait plus confiance aux hôpitaux en raison des « chirurgies fantômes ». Par conséquent, le gouvernement a adopté une loi obligeant les établissements de santé à installer des caméras dans les salles d’opération.

De nombreux cas de chirurgie fantôme en Corée du Sud

En 2016, les Sud-Coréens étaient choqués d’apprendre le décès de Kwon Dae-hee, un étudiant décédé à la suite d’une chirurgie esthétique de routine bâclée. L’enquête sur cette affaire a révélé que le chirurgien en charge de l’opération l’avait confiée à une infirmière et à un médecin interne. Reconnu coupable d’homicide involontaire, le chirurgien a été condamné à trois ans de prison.

De nombreux Sud-Coréens estiment toutefois qu’une simple condamnation n’est pas suffisante et qu’il faut arracher le problème à sa racine. En tenant compte des cas de chirurgie fantôme rendus publics en Corée du Sud au cours de ces dernières années, l’Assemblée nationale a voté un amendement qui impose la présence de caméras dans les salles d’opération, selon Reuters.

Cette mesure a été mise en place non seulement pour mettre fin aux opérations réalisées par des non-chirurgiens, mais également pour mettre un terme aux attouchements sexuels sur des patients endormis.

Le corps médical est contre cette loi

De son côté, le corps médical émet des réserves quant à l’installation de caméras dans les blocs opératoires. « Le gouvernement a imposé cette loi parmi les pires de toute l’histoire, qui considère la majorité écrasante des médecins honnêtes comme des criminels potentiels à la suite de dérives commises par une extrême minorité », a déclaré l’Association médicale coréenne l’année dernière (KMA).

Aujourd’hui, les associations médicales et les éthiciens locaux affirment que mettre les chirurgiens sous surveillance constante nuit à leur moral, viole la vie privée des patients et peut détruire la confiance accordée aux médecins. « Nous pensons que la confiance est essentielle dans une relation médecin-patient… le projet de loi sape la capacité des médecins à recommander activement des méthodes de traitement et à traiter les patients », a expliqué Park Soo-hyun, porte-parole du KMA.

Par Kanto Andriamanjatoson, le

Source: ZME Science

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