Si la première vertu du brossage des dents est l’hygiène et la santé des dents, il faut savoir que cette bonne habitude présente également d’autres avantages pour la santé. D’après une nouvelle étude, bien se brosser les dents pourrait notamment protéger contre les risques de pneumonie.
Un avantage surprenant du brossage des dents
Pendant des décennies, l’importance du brossage des dents nous a été inculquée dès l’enfance. Au-delà de sourires éclatants et d’une haleine fraîche, une bonne hygiène bucco-dentaire est associée à de nombreux avantages pour la santé, allant de la prévention des maladies des gencives à la réduction du risque de maladie cardiaque. Aujourd’hui, une nouvelle étude ajoute un autre avantage surprenant à la liste : la protection contre la pneumonie. En effet, d’après une récente étude réalisée par les chercheurs de l’université Harvard, se brosser quotidiennement les dents réduit les risques de contracter une pneumonie.
Plus précisément, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue JAMA Internal Medicine, les taux de pneumonie nosocomiale contractée dans les hôpitaux sont plus faibles chez les patients qui brossent leurs dents quotidiennement. Il a également été constaté que le brossage des dents était associé à une durée plus courte de ventilation mécanique, à une durée de séjour plus courte en unité de soins intensifs et à une mortalité plus faible en unité de soins intensifs. En revanche, la durée du séjour à l’hôpital et l’utilisation d’antibiotiques n’ont présenté aucune différence.
Une solution facile pour réduire les risques de pneumonie
Notons que, selon les statistiques, environ un patient hospitalisé sur cent développe une pneumonie nosocomiale, une infection des voies respiratoires qui se développe chez les personnes hospitalisées, au bout de 2 ou 3 jours d’hospitalisation. Elle est généralement causée par une infection bactérienne plutôt que par un virus. Étant donné qu’il s’agit d’un phénomène assez courant, les hôpitaux ont de nombreux protocoles pour éviter la dispersion des agents pathogènes et la contamination des patients.
Mais, jusqu’à présent, encourager une meilleure hygiène dentaire n’a pas fait partie de ces protocoles. Cela pourrait changer étant donné les résultats de cette étude. Pour aboutir à ces résultats, les chercheurs ont notamment analysé les données de 15 essais cliniques randomisés portant sur plus de 2 700 patients. Ces données incluaient la fréquence de brossage de dents et d’utilisation de rince-bouche antiseptique ou de solution saline. Ils ont constaté que les taux de pneumonie nosocomiale étaient plus faibles chez les patients qui se brossaient les dents quotidiennement par rapport à ceux qui ne le faisaient pas.
C’était particulièrement vrai chez les patients sous ventilation mécanique. La réduction équivaut à un cas de pneumonie évité pour 12 patients sous ventilation mécanique. « Il est rare dans le monde de la médecine préventive hospitalière de trouver quelque chose comme ça qui soit à la fois efficace et bon marché. Au lieu d’un nouveau dispositif ou d’un nouveau médicament, notre étude indique que quelque chose d’aussi simple que se brosser les dents peut faire une grande différence », a déclaré Michael Klompas, auteur principal de l’étude. Pour rappel, une mauvaise santé bucco-dentaire est liée à une grande variété de maladies et de troubles psychiques.