― Evdokimov Maxim / Shutterstock.com

Mardi 7 septembre dernier, le Salvador a adopté le bitcoin comme l’une de ses monnaies officielles, en parallèle avec le dollar américain. Il s’agit d’une première dans l’histoire. Cependant, cette décision du jeune président Nayib Bukele n’est pas cautionnée par tous les Salvadoriens. Des manifestations ont eu lieu dans la capitale du pays.

Le gouvernement incite la population salvadorienne à utiliser cette cryptomonnaie

Le bitcoin devient officiellement la monnaie nationale du Salvador. Le Parlement salvadorien avait voté en juin dernier la loi bitcoin afin de rendre légale cette cryptomonnaie. Depuis l’entrée en vigueur de cette loi, le bitcoin peut être utilisé pour effectuer des transactions financières dans le pays. La population n’est pas obligée d’utiliser cette monnaie. En revanche, les commerçants sont désormais dans l’obligation de l’accepter comme moyen de paiement.

Pour inciter les Salvadoriens à utiliser cette nouvelle monnaie officielle, le gouvernement a décidé d’offrir 30 dollars en bitcoins à chaque citoyen ouvrant un compte sur la plateforme nationale Chivo Wallet. En outre, 200 distributeurs de bitcoins ont également été installés à travers le pays pour que la monnaie soit accessible à tous.

Plusieurs personnes ont manifesté contre le bitcoin au Salvador ― Juan Carlos Caos / Shutterstock.com

Des manifestations dans la capitale du Salvador

L’entrée en circulation officielle du bitcoin au Salvador ne s’est pas passée sans encombre. Le cours de la monnaie a notamment chuté de 18,6 %, repassant ainsi sous les 50 000 dollars, le 7 septembre dernier. En outre, la presse locale indiquait quelques jours avant la date butoir que le rejet du bitcoin était majoritaire dans le pays. Plus de 70 % de la population serait notamment contre l’adoption de la cryptomonnaie.

Des manifestations ont ainsi eu lieu à San Salvador, la capitale du pays, pour contester la décision du gouvernement. Celles-ci ont été organisées par des citoyens contre l’utilisation des cryptomonnaies, craignant que leur pays ne se transforme en plaque tournante de divers trafics et blanchiments d’argent. En outre, ces derniers indiquent que le bitcoin est « une monnaie qui ne va pas profiter aux plus pauvres, mais aux plus riches ».

De son côté, le chef de l’État indique que cette décision permettra d’économiser 400 milliards de dollars de frais bancaires lors des envois d’argent par la diaspora. Ce dernier explique que l’objectif du gouvernement est de générer de nouveaux emplois et de permettre une inclusion financière à des milliers de personnes qui sont en dehors de l’économie légale.

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