Un réseau d’escrocs organise actuellement une vaste opération de chantage à la bombe par e-mail, principalement en Amérique du Nord et en Nouvelle-Zélande. Les courriels en question précisent qu’une bombe explosera si l’importante somme en Bitcoins demandée n’est pas rapidement acquittée par les personnes ciblées.
Une importante vague de chantage en ligne
Les mails de menace envoyés depuis quelques jours, qui ciblent principalement des entreprises et des bâtiments publics dans plusieurs pays anglophones, réclament généralement l’équivalent de dizaines de milliers de dollars en Bitcoins devant être versés rapidement sur une portefeuille en ligne, sous peine de voir exploser une bombe. Bien qu’il n’y ait à l’heure actuelle aucune preuve que des explosifs aient effectivement été placés dans les locaux visés, cette vague de chantage à la bombe entraîne de nombreuses évacuations et le déclenchement de plusieurs enquêtes policières d’envergure.
Les lettres de rançon en question expliquent qu’un intermédiaire prétendu payé par l’expéditeur a placé une bombe dans le bâtiment où la victime travaille, et précisent que l’engin explosif sera déclenché si l’importante somme demandée n’est pas versée à l’adresse du portefeuille Bitcoin fournie avant la fin de la journée, ou qu’une activité policière inhabituelle est constatée. Si le type d’explosif utilisé varie généralement d’un mail à l’autre, il semble que les plus répandus soient le tétryl, le trinitrotoluène (TNT) et l’hexogène. Il est pour l’heure difficile d’évaluer le nombre de personnes ayant effectivement payé la somme demandée.
MSP and partner agencies on federal and local levels are conducting risk assessment procedures regarding the threats and will determine appropriate responses. NO indications of any explosives located or detonated to this point. We will continue to communicate info when available. https://t.co/fPXhNy2vPF
— Mass State Police (@MassStatePolice) 13 décembre 2018
Plusieurs bâtiments évacués en Amérique du Nord
Afin de ne prendre aucun risque, plusieurs bâtiments publics et entreprises ont été évacués aux États-Unis et au Canada. La police de Toronto a notamment interdit l’accès à cinq stations de métro, tandis que des écoles, des hôpitaux et des entreprises (Facebook, Infinity Ward, News & Observer…) ont été évacuées hier à New-York et en Caroline du Nord. Cette vague de courriels frauduleux intervient quelques mois après une vaste opération de chantage en ligne similaire, qui obligeait la victime à s’acquitter d’une forte somme afin que les images prétendument capturées par sa webcam pendant qu’elle regardait de la pornographie ne soient pas envoyées à son entourage.
De son côté, le FBI a déclaré : « Nous sommes au courant des récentes alertes à la bombe dans les villes du pays, et nous collaborons actuellement avec les services concernés. Comme toujours, nous encourageons le public à rester vigilant et à signaler rapidement les activités suspectes qui pourraient représenter une menace pour la sécurité publique ». Pour l’heure, aucun engin explosif n’a été découvert par les enquêteurs et les menaces sont considérées comme « peu crédibles » par les services de police américains. Les investigations se poursuivent afin de découvrir l’identité des personnes à l’origine de cette vague de chantage à la bombe sans précédent.
Par Yann Contegat, le
Source: The Verge
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