L’avortement consiste à mettre un terme à une grossesse. Cette pratique est interdite par la loi dans plusieurs pays et toute personne la pratiquant ou l’autorisant est passible de sanctions. Les féministes ont longtemps revendiqué ce droit à l’avortement mais en vain. Seuls quelques pays l’ont légalisé.
Beaucoup de femmes avortent malgré la pression de la société
Bien que tabou, chaque année, on observe un taux extrêmement élevé d’avortement tant chez les adolescentes que les femmes adultes. Pourtant, cet avortement clandestin est très risqué puisque la femme ne reçoit ni suivi ni traitement adapté. Par ailleurs, l’avortement en lui-même peut rencontrer des complications, même pratiqué par un médecin spécialisé.
Le taux d‘avortement en Amérique est en augmentation depuis ces dernières années. Nombreux sont ceux qui s’opposent à cet acte. Pourtant, d’après une étude publiée dans la revue Science Advances, ce sont ces mêmes personnes qui aident leurs proches à avorter par la suite. On les qualifie de personnes insidieuses car leur soutien moral cache en réalité une mauvaise foi.
Dans le comté du Texas, aider et encourager une femme à avorter est un crime. La personne peut être traduite en justice. En 2018-2019, un sondage a été effectué pour déterminer si les opposants aideraient un proche confronté à l’avortement dans le besoin. Les résultats ont démontré que 76 % d’entre eux sont prêts à leur venir en aide. Effectivement, le type de soutien varie selon la personne, que ce soit financièrement, physiquement ou moralement. D’ailleurs, l’IVG (interruption volontaire de grossesse) coûte en moyenne 500 $, un montant assez élevé que tout le monde ne pourrait se permettre. D’autant plus que seuls 6 % des opposants sont prêts à offrir une aide financière à la personne qui souhaite avorter.
Un impact psychologique important
En effet, recourir à l’avortement peut causer un traumatisme à vie chez la femme. Souvent jugée pour cet acte, elle sera rejetée par la société. Toutefois, lui témoigner un peu d’affection et de gentillesse est ce dont elle a besoin pour mieux vivre son avortement.
D’après un article écrit par des chercheurs de l’université de New York, trois raisons motivent ces personnes à aider ces femmes malgré leur acte répréhensible. La première est la commisération, qui est un raisonnement selon lequel ces personnes estiment que ces femmes méritent d’être prises en charge malgré leur méfait. La deuxième raison est l’exemption ou le fait de faire une exception au jugement que l’on porte sur l’avortement car la principale intéressée est une proche. La troisième raison est la discrétion, qui est une façon de penser, croyant que le bien et le mal sont des notions relatives et non universelles.
Par Arielle Lovasoa, le
Source: Science Alert
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