C’est probablement la plus grande avancée dans la recherche sur la reproduction depuis le clonage de la brebis Dolly. Des chercheurs sont parvenus à reproduire des souris sans avoir recours à des ovocytes.

Jusqu’à présent, les biologistes étaient convaincus que ces gamètes femelles étaient indispensables au développement de l’embryon. Mais des chercheurs de l’université de Bath (Royaume-Uni) et de l’université de Ratisbonne (Allemagne) ont réussi à se passer de ces cellules sexuelles d’origine maternelle, ou presque.

Pour la première fois, des chercheurs ont réussi à reproduire des souris sans ovocytes via Shutterstock
Pour la première fois, des chercheurs ont réussi à reproduire des souris sans ovocytes via Shutterstock

Les chercheurs, dont l’étude est parue mardi 13 septembre dans Nature, ont utilisé des pathénogénotes. Il s’agit d’ovocytes qui ont déjà commencé leur division cellulaire sans avoir interagi avec un spermatozoïde. Si ce comportement arrive parfois naturellement, ici, les embryons ont subi un traitement chimique activant la division cellulaire.

Ainsi, l’ovocyte commence une division cellulaire donnant un pathénogénote, mais n’ayant pas été fécondé par une gamète mâle, il manque la moitié du code génétique et le développement s’arrête rapidement. Mais alors que l’on ne pensait plus aucune évolution viable à ce stade de décision cellulaire du parthénogénote, les chercheurs sont parvenus à y introduire un spermatozoïde.

Un embryon au stade de développement cellulaire via Shutterstock
Un embryon au stade de développement cellulaire via Shutterstock

Ces ovocytes, fécondés tardivement et à un stade de division cellulaire avancé, ont ensuite été réimplantés dans des utérus de souris, jouant le rôle de mère porteuse. Dans un quart des tentatives, des souriceaux en bonne santé ont vu le jour après la période de gestation.

Si le rendement paraît faible, cette découverte doit être perçue comme une grande avancée pour la sauvegarde d’espèces animales en voie d’extinction. Elle permettra notamment d’obtenir plus facilement une descendance de ces espèces en danger.

Dans un quart des cas, un souriceau en bonne santé a vu le jour via Shutterstock
Dans un quart des cas, un souriceau en bonne santé a vu le jour via Shutterstock

Quant à son application chez l’humain, en plus de soulever des questions éthiques, rien ne permet de dire que cette technique fonctionnera. Et si le sujet vous intéresse, découvrez comment ces scientifiques ont rendu la vue à des souris aveugles en leur injectant les protéines d’une algue incroyable.

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