Ayant impliqué les principales agences spatiales de la planète, de récentes simulations ont révélé que nos technologies étaient actuellement insuffisantes pour empêcher un astéroïde de frapper la Terre.
Une collision inévitable
À l’issue d’un exercice d’une semaine, la NASA a conclu que l’humanité n’avait actuellement aucune possibilité d’empêcher un astéroïde massif d’anéantir l’Europe, si sa détection intervenait six mois seulement avant l’impact. Selon les chercheurs, ces travaux mettent une nouvelle fois en évidence les limites du matériel dont nous disposons ainsi que notre manque de préparation face à ce type de catastrophes.
Les simulations réalisées ont montré que la seule réponse envisageable aurait été d’évacuer la zone géographique d’impact, couvrant une bonne partie de l’Europe et de l’Afrique du Nord, avant que l’astéroïde hypothétique 2021 PDC ne percute la Terre.
« Si nous étions réellement confrontés à un tel scénario, nous serions incapables de lancer un engin spatial pour le détourner dans un délai aussi court », a estimé Lindley Johnson, de la NASA. « De tels exercices aident les différents acteurs de la défense planétaire [agences spatiales et gouvernements] à communiquer entre eux afin de s’assurer que nous soyons tous coordonnés si une potentielle menace d’impact venait à être identifiée. »
Réagissant à la nouvelle de l’échec, Elon Musk a de son côté estimé que de tels résultats soulignaient l’importance de disposer de « fusées plus grandes et plus avancées ». Selon le PDG de SpaceX, la future fusée Starship, combinée au propulseur Super Heavy, sera « le lanceur le plus puissant jamais développé » et pourrait théoriquement être utilisée dans le cadre de missions destinées à modifier la trajectoire d’un astéroïde.
Modifier la trajectoire des astéroïdes en les percutant
Baptisée DART (Double Asteroid Redirection Test), la technologie de déviation des astéroïdes actuellement développée par la NASA réalisera sa première mission test fin 2022. L’engin spatial tentera de percuter l’astéroïde Dimorphos afin de modifier son orbite, et espérons-le, de prouver qu’une telle approche pourrait s’avérer efficace pour des roches spatiales susceptibles de heurter notre planète.
« DART sera le premier test de défense planétaire, et les données renvoyées après son impact sur Dimorphos s’avéreront très utiles », a déclaré Andrea Riley, responsable du programme. « Bien que l’astéroïde sur lequel il s’écrasera ne représente aucune menace pour la Terre, il se trouve à un endroit idéal pour tester cette technologie avant qu’elle ne soit réellement nécessaire. »
La NASA suit actuellement environ 25 000 géocroiseurs, et on estime qu’une trentaine d’astéroïdes sont découverts chaque semaine.
Par Yann Contegat, le
Source: The Independent
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