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Le Moyen Âge n’est pas une période qui s’est distinguée par ses avancées sanitaires. Mais il existait tout de même quelques exceptions. Parmi elles figurait notamment la ville espagnole de Cordoue où des recherches ont révélé un système d’assainissement médiéval particulièrement avancé pour cette époque.
Cordoue : une exception aux tendances hygiéniques du Moyen Âge
De manière générale, les villes médiévales étaient des endroits insalubres. La propreté et la santé publique n’étaient pas une priorité pour la plupart des conseils municipaux et, ainsi, les villes ne disposaient ni de tout-à-l’égout ni de système d’approvisionnement en eau potable, et dégageaient probablement une odeur nauséabonde, car les ordures et les excréments humains étaient jetés dans les rues. Il existait cependant des exceptions à cette terrible situation sanitaire qui régnait au Moyen Âge, et parmi ces exceptions figurait notamment la ville de Cordoue en Andalousie, dans le sud de l’Espagne.
Une récente recherche menée par des scientifiques de l’université de Cordoue a en effet montré qu’à l’époque où la plupart des villes européennes déversaient encore des pots de chambre dans la rue, la ville andalouse révolutionnait tranquillement la vie urbaine. D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Journal of the Medieval Mediterranean, entre le Xe et le XIIIe siècle, Cordoue a été le pionnier d’un système d’assainissement si raffiné, si parfaitement intégré à la vie civique, que sa sophistication ne serait égalée en Europe que 700 ans plus tard.
Un système d’assainissement inégalé pendant plusieurs siècles
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont étudié les rapports de plus de 300 fouilles archéologiques et des documents historiques de la période islamique d’al-Andalus (période entre le VIIIe et le XVe siècle durant laquelle une grande partie de la péninsule ibérique était musulmane). Cela leur a permis de savoir qu’au Moyen Âge, Cordoue possédait un vaste réseau d’égouts serpentant à travers l’ancienne médina. Inauguré sous le règne de l’émir Abd al-Rahmân III (890-961) et agrandi sous Almanzor (938-1002), ce réseau d’assainissement visionnaire intégrait des modes de construction durable.
En effet, le réseau d’égouts médiéval de Cordoue a été construit en épais blocs de pierre scellés au mortier de chaux et recouverts de dalles de pierre taillées avec précision. Ce réseau a permis d’évacuer efficacement les eaux usées de la ville vers le fleuve Guadalquivir, le tout de manière silencieuse, propre et souterraine. Au niveau des habitations, les foyers (parfois individuellement, et parfois entre ménages voisins) de Cordoue possédaient des latrines reliées à des fosses septiques, et ces dernières étaient stratégiquement éloignées des sources d’eau locales.
Selon les chercheurs, l’ampleur et la complexité de ce réseau d’assainissement indiquent que c’était le fruit d’une planification centralisée, possiblement supervisée par le calife ou ses proches conseillers. Dans l’ensemble, les résultats de cette étude montrent à quel point Cordoue était en avance sur son époque en matière de propreté et d’urbanisation. D’ailleurs, il a aussi été constaté que dans la ville andalouse, la propreté ne se limitait pas aux infrastructures. Il s’agissait d’une obligation civique collective ancrée dans les normes juridiques et les attentes sociales. De tels principes d’hygiène étaient quasi inexistants à l’époque médiévale.
Par ailleurs, voici 11 tortures du Moyen Âge qui étaient réservées aux femmes.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Arkeonews
Étiquettes: moyen-âge
Catégories: Histoire, Actualités
Cette ville comme toutes les autres villes de la civilisation musulmanes n‘avait rien de commun avec le Moyen-Âge obscur chrétien. Elle n’en faisait pas partie et n’était pas une exception parmi les autres villes du monde musulman. Toute la civilisation musulmane de l‘époque était au top de l‘hygiène, pendant que le monde chrétien végétait au fond du « Moyen-Âge ».