Aux États-Unis, les armes à feu ont historiquement pris le dessus sur les voitures lorsqu’on parle de pertes humaines chaque année. Tandis que la société américaine tend à réduire les risques et les problèmes liés à la circulation, un autre vice fait son apparition et se positionne directement en tête du classement des évènements meurtriers. Chronologiquement, la réalité a pris une autre tournure à partir des années 1950, quand les statistiques ont révélé une baisse des victimes des vices de la route, contre la hausse des décès causés par balle. D’ailleurs, une étude menée par le Dr Joshua Klein et son équipe de chercheurs vient à l’appui des faits et des chiffres.
Des pertes élevées
Pour faire court, utilisé principalement pour mesurer la valorisation de la vie humaine, déterminer les contributions potentielles d’une vie pour la société, l’indice YPLL (Years of Potential Life Lost) a été l’instrument utilisé par le Dr Klein au cours de ses recherches. A titre d’information, l’YPLL se calcule en soustrayant l’âge de la victime à l’espérance de vie moyenne, pour ainsi obtenir les années potentielles de vies perdues. Cette méthode fut celle appliquée dans le but de substituer les résultats bruts du nombre de décès.
En se référant aux données fournies par le National Vital Statistics Reports ou NVSR, le bilan affiche environ 1,5 million d’années perdues occasionnées par les armes à feu en une année. Depuis 2017, le nombre de pertes engendrées par balle atteint 1,44 million d’YPLL contre 1,3 million d’YPLL suite aux accidents de voiture. La tendance n’a fait qu’augmenter dans l’année qui a suivi, près de 83 000 d’YPLL en plus.
Par ailleurs, les constats portent sur le fait que les hommes en sont les principales victimes, avec un taux de 85 % avant de laisser la place aux femmes. Au cours de la dernière décennie, 63 000 homicides ont été enregistrés, et commis par des hommes noirs, et 170 000 suicides commis par des hommes blancs. Cependant, l’YPLL est de 29,1 chez les hommes blancs, contre 50,5 chez les hommes noirs en raison de l’âge plus jeune des victimes d’homicides. En outre, les hommes blancs détiendraient le record des victimes par armes à feu, majoritairement dans la catégorie des suicides, tandis que les hommes noirs affichent le plus grand nombre de pertes potentielles. A ceux-là viennent s’ajouter les décès infligés par balle par la police, les suicides et les homicides des femmes par arme à feu.
Des chiffres qui ne sont pas près de tomber
Les États-Unis possèdent à leur actif le plus grand nombre de civils armés. Selon une étude publiée en 2018, il existe plus d’armes que d’habitants aux États-Unis. Plus de 393 millions d’armes à feu appartiennent aux civils. Selon les avis du Dr Klein, le manque d’éducation des communautés sur ces armes est l’une des causes de la hausse de l’YPLL en Amérique. De ce fait, en raison de cette lacune, les uns s’en servent impitoyablement contre les autres. Il a également mentionné les problèmes de santé mentale qui, d’après lui, joueraient un grand rôle dans la possession des armes à feu.
Préconisées au départ comme remède contre l’insécurité, les armes à feu présentent actuellement une source d’ennuis pour la population américaine. Un contrôle plus strict devrait aider les autorités à diminuer considérablement les débauches de sa communauté.
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Par Arielle Lovasoa, le
Source: ZME Science
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