On sait tous que les araignées sont de redoutables chasseuses mais personne n’aurait imaginé qu’elles puissent également s’attaquer à des poissons. Un chercheur a d’ailleurs révélé au grand jour que leur alimentation pouvait compter bien plus que de simples insectes… DGS vous en dit plus sur ces incroyables prédateurs.

Le zoologiste Martin Nyffeler, spécialiste du comportement des araignées à l’université de Bâle en Suisse, aime visiblement alimenter les peurs de certaines personnes. D’ailleurs, il a récemment affirmé dans PLOS ONE qu’il existait des araignées chasseuses de poissons aux quatre coins du monde, sauf en Antarctique. En sachant que ses précédentes études font également écho d’arachnides se nourrissant de chauves-souris, de vers de terre et d’escargots, cette nouvelle fait froid dans le dos !

Après avoir rassemblé des écrits issus de différentes sources, modernes ou anciennes, sur les habitudes alimentaires des araignées, Martin Nyffeler a souligné le fait que ces dernières étaient de plus en plus nombreuses à manger autre chose que des insectes et que ce phénomène était bien plus répandu qu’on ne le laissait entendre. « Tout le monde a ri et dit que les araignées ne mangeaient pas de limaces ou d’escargots. » Cependant, une fois son rapport publié, les rires ont cessé.

Ce n’est qu’après plusieurs entretiens avec différents spécialistes en poissons et une étroite collaboration avec Bradley Pusey du Centre australien de management des ressources naturelles, que Martin Nyffeler est arrivé à une conclusion chiffrée. Ainsi, il a remarqué une incidence de 89 araignées chasseuses de poissons répartie sur 8 espèces différentes. Selon l’étude, les araignées chassent le poisson à environ 40° au Nord et au Sud de l’équateur. Selon Martin Nyffeler, cette répartition des araignées mangeuses de poissons s’explique avec le climat : l’eau y est plus chaude et moins oxygénée. Peu d’organismes peuvent survivre dans de telles eaux, ce qui force les poissons à venir à la surface pour se nourrir.

Seulement, la surface de l’eau est également le terrain de chasse d’autres redoutables chasseresses : les araignées. Et si les espèces diffèrent, le mode opératoire de ces chasseuses de poissons reste le même, selon Martin Nyffeler. Ainsi, après avoir bondi d’un endroit stable, elle mord sa proie et lui injecte ses dangereuses neurotoxines. Après plusieurs minutes, parfois même plusieurs heures d’agonie, le poisson finit par mourir et l’araignée le traîne jusqu’à un endroit sec où elle le remplit d’enzymes digestives. Une fois que ses entrailles sont réduites en bouillie, l’araignée passe à table, ne laissant que les os… Bon appétit !

Pour ceux qui pourraient être fascinés par une telle scène, sachez tout de même qu’il est très rare d’assister à un pareil spectacle : un des photographes animaliers ayant collaboré avec Martin Nyffeler raconte avoir passé plus de 300 heures à prendre des clichés dans des marais près de Tampa, en Floride, et n’avoir réussi à capturer une araignée en action seulement une demi-douzaine de fois. Il faudra donc être patient :p !

Ces araignées friandes de poissons font vraiment preuve de techniques de chasse hors du commun ! Au bureau, nous sommes fascinés par ces arachnides qui sont capables de chasser en milieu aquatique. Cela leur donne une dimension encore plus effrayante ! Et vous, aimeriez-vous assister à un tel phénomène ?

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