Petit garçon via Shutterstock

Une étude menée par des chercheurs américains prouve qu’environ la moitié des enfants avec des signes d’anxiété extrême vont développer des troubles psychiatriques liés au stress plus tard dans leur vie. Les scientifiques ont donc approfondi leurs recherches pour tenter de comprendre et déterminer ce qui provoque les dépressions et l’anxiété chez les enfants et il se pourrait bien que ce soit la faute de leurs chers parents ! SooCurious vous en dit davantage sur cette étude passionnante.

Une équipe de chercheurs de l’université du Wisconsin-Madison a démontré qu’être anxieux est héréditaire. Singes, comme êtres humains, peuvent être sujets à un tempérament anxieux et transmettre ces gènes à la prochaine génération. L’équipe de chercheurs a donc décidé d’étendre cette recherche en cartographiant les différentes régions du cerveau qui expriment l’anxiété chez les singes. Cette recherche permet aux scientifiques de comprendre et de définir ce qui provoque les dépressions et l’anxiété chez les enfants. Environ la moitié des enfants qui montrent une anxiété extrême vont développer des troubles psychiatriques liés au stress plus tard dans leur vie.

Le docteur Ned Kalin, auteur principal de cette étude, a voulu trouver un moyen de détecter les risques d’anxiété plus tôt chez les enfants. Afin de créer cette carte du cerveau qui correspond à l’anxiété, l’équipe de scientifiques a fait une étude approfondie sur près de 600 singes rhésus. Pour comprendre quelles régions du cerveau sont responsables de l’anxiété qui se transmet de génération en génération, les chercheurs ont mesuré les différents comportements liés à l’anxiété avec de l’imagerie cérébrale structurelle et fonctionnelle. Ils ont donc exposé de jeunes singes à une situation légèrement menaçante à laquelle un enfant pourrait également faire face, en organisant une rencontre de 30 minutes avec quelqu’un d’étranger.

Le cerveau via Shutterstock

Au cours de cette rencontre, ils ont utilisé des méthodes d’imagerie, notamment la tomographie, pour identifier les régions du cerveau qui prédisent le niveau d’anxiété de chaque individu. Ces résultats ont ensuite été comparés avec la façon dont le singe a physiquement réagi en étant face à étranger : s’ils étaient très anxieux, pas du tout anxieux ou quelque part au milieu. Ce test a permis aux scientifiques de créer une carte qui identifie les régions du cerveau associées au phénomène d’anxiété. Au cours de cette recherche, les scientifiques ont constaté que l’anxiété entretient un lien solide avec trois zones du cerveau. Les régions du cerveau identifiées comme étant responsables du stress sont le cortex préfrontal, le système limbique et le mésencéphale.

« Fondamentalement, nous pensons que dans une certaine mesure, l’anxiété peut fournir un avantage évolutif, car il aide un individu aussi bien à reconnaître que d’éviter certains risques, mais lorsque les circuits sont suractifs, cela devient un problème et peut entraîner des troubles anxieux et dépressifs », explique Ned. L’équipe a examiné le niveau individuel d’anxiété de chaque singe pour ensuite analyser les similitudes avec celles des parents. Les régions du cerveau propices au stress expriment exactement les mêmes modèles d’anxiété que chez ceux des parents. Ainsi, la probabilité d’hériter de l’anxiété de ses parents est de 30 %.

Une petite fille via Shutterstock

Cette étude est vraiment passionnante ! À la rédaction, on ignorait que l’anxiété pouvait être transmise par nos parents. Et vous, qu’avez-vous pensé de cette étude ? Êtes-vous régulièrement sujet à l’anxiété ou êtes-vous plutôt une personne au tempérament assez calme ?

S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments