Après YouTube et Pinterest, le groupe Facebook, qui détient aussi Instagram, annonce vouloir combattre la désinformation sur les vaccins. En effet, les militants anti-vaccins se font de plus en plus nombreux sur les réseaux sociaux. Explications.
Le groupe Facebook s’engage à son tour
En février, Pinterest et YouTube décidaient de se mobiliser pour lutter contre les fausses informations sur les vaccins. Un mois plus tard, Facebook et Instagram s’engagent à leur tour pour lutter activement contre les publications anti-vaccins sur les réseaux sociaux.
Beaucoup de personnes peuvent se laisser influencer par les réseaux sociaux, et les conséquences peuvent être dramatiques : de moins en moins de personnes se font vacciner et les anciennes maladies sont de retour.
« Nous nous efforçons de combattre les fausses informations portant sur les vaccins diffusées sur Facebook, en réduisant la propagation [des messages] et en fournissant aux gens de l’information qui fait autorité sur le sujet », explique Monika Bickert, la vice-présidente de Facebook.
Des mesures mises en place
Instagram a déjà supprimé plusieurs hashtags comme « vaccinescauseautism » (les vaccins sont responsables de l’autisme) et « vaccinesarepoison » (les vaccins sont un poison). Cependant, de nombreux hashtags anti-vaccins continuent de circuler sur la plateforme. C’est notamment le cas de « vaccineskill » (les vaccins tuent).
Le mois dernier, Facebook a annoncé que de nouvelles mesures allaient être mises en place. Les groupes et pages anti-vaccination dans les recommandations et prédictions de recherche sont bloqués. Les publicités contenant de fausses informations sur les vaccins sont quant à elles supprimées. Le réseau social cherche également des moyens pour diffuser du matériel pédagogique sur les vaccins.
Afin de lutter contre la désinformation, le géant du web bénéficie du soutien de l’Organisation mondiale de la santé qui va identifier les fake news concernant la vaccination et les lui communiquer par la suite.
Le nombre d’enfants non vaccinés augmente
C’est principalement aux Etats-Unis que les principaux réseaux sociaux sont accusés de laisser se propager des publications ou hashtags anti-vaccins. Les autorités sanitaires américaines ont annoncé que le pourcentage d’enfants non vaccinés de l’âge de deux ans est passé de 0,9 % en 2011 à 1,3 % en 2015. Des maladies devenues rares refont surface en masse. L’an dernier, l’Europe a enregistré un nombre record de cas de rougeole chez des sujets non vaccinés : 83 000 cas ont été enregistrés et 72 décès, comme le rapporte la BBC. Ces chiffres n’ont jamais été aussi hauts depuis 1998.
Aux Etats-Unis, le nombre de demandes pour être dispensé de vaccins a augmenté en 2017 et 2018 pour la troisième année scolaire consécutive. Plusieurs études très sérieuses ont pourtant démontré que les vaccins contre la rougeole, les oreillons et la rubéole n’augmentent en aucun cas le risque d’autisme, contrairement à ce que colportent de nombreux internautes.
Si vous voulez mieux comprendre l’utilité des vaccins, sachez qu’ils permettent notamment de protéger les personnes les plus vulnérables dans la société, comme les bébés ou les patients immunodéprimés, qui ne peuvent pas se faire vacciner.
Par Jasmine Foygoo, le
Source: Futurism
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