À une époque, les pirates étaient considérés comme les dieux de la mer. Ils pillaient des navires et attaquaient même les villes côtières. Le mot pirate vient du latin pirata qui signifie « tente la fortune » ou encore « entreprenant la fortune ». Pourtant, de nombreux archéologues affirment que cette signification va à l’encontre de leurs activités. En effet, les pirates sont des brigands et des bandits qui sillonnent les mers pour attaquer les navires. Mais certains d’entre eux sont juste assoiffés d’aventures.
D’ailleurs, au Moyen Âge, les pirates exerçaient d’autres activités pour leur gouvernement, comme faire la guerre aux navires ennemis qui avaient le malheur de s’aventurer sur leurs territoires. Cette activité a été légalisée par les lois de la guerre. Hommes et femmes avaient donc entrepris le poste de pirate durant cette période. Et Anne Dieu-le-veut est une femme intrépide qui a fait partie de ces pirates.
Biographie d’Anne Dieu-le-veut
Anne Dieu-le-veut est née le 28 août 1661 à Gourin en Bretagne. Elle est aussi connue sous son vrai nom, Anne-Marie. C’est une pirate bretonne. En 1684, elle épouse Pierre Lelong, un commandant du cap français. Leur union n’a pas duré longtemps, car en 1690, il décéda lors d’une rixe. Peu de temps après, elle épousa Joseph Chéral qui, lui aussi, décéda quelques années après leur union en juin 1693.
La jeunesse d’Anne Dieu-le-veut
Après la perte successive de ses deux conjoints, Anne avait provoqué en duel Laurent-Corneille Baldran dit Graaf. Elle s’est présentée chez lui avec un pistolet à la main. Cependant, en 1685, Laurent de Graaf avait obtenu la nationalité française avec sa première épouse Pétruline Gusman, mais en 1693 son mariage a été annulé.
L’évènement inattendu s’est donc produit, Anne et Laurent se sont mariés le 28 juillet 1693. Les deux ont emménagé sur l’île de la Tortue peu de temps après leur union. Ils eurent deux enfants, une fille vers 1694 et un garçon qui serait né avant terme. Anne et Laurent ont passé la plupart de leur temps en mer. L’équipage avait même affirmé qu’une femme peut porter malheur. Pourtant, Graaf lui a dédié toutes leurs victoires et partageait avec elle leurs butins.
Sa carrière de pirate
Son nom « Dieu-le-veut » fait référence à sa nature très tenace. Elle était très connue, car ses précédentes unions n’ont pas été un succès. Mais elle s’est aussi mariée avec Graaf qui était connu comme l’assassin de son deuxième époux. Les deux ont sillonné les mers et ont conquis la majeure partie des villes situées aux alentours des Caraïbe. Durant un affrontement avec les Espagnols, elle fut capturée vers 1695 et détenue à Saint-Domingue.
Anne a été décrite comme une brave et une dure à cuire. D’ailleurs, elle participait à la vie à bord du navire. Elle a même combattu au côté de son mari avant d’être capturée. Deux ans plus tard, des Britanniques ont mené des représailles en attaquant Port-de-Paix à Saint-Domingue. Ils ont donc capturé Anne et ses enfants pour en faire des otages.
La fin de sa carrière de pirate
Les Francs ont lancé une opération de sauvetage pour Anne et sa famille. En 1698, elle fut libérée, soit trois ans après sa capture. La suite de sa vie n’a pas été connue, car selon L’Histoire par les femmes, son mari et elle auraient déménagé en Louisiane ou dans le Mississippi.
Aucun récit ne mentionne si les deux ont continué leur carrière de pirates. Le 11 janvier 1710, Anne Dieu-le-veut décéda à l’âge de 48 ans. Sa fille, digne héritière, restera connue pour avoir défié un homme en duel.
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