Marmottes, chauves-souris, crapauds, abeilles et hérissons ; tous ces animaux ont un point en commun : ils pratiquent l’hibernation. En effet, lorsque l’hiver approche, de nombreuses espèces animales, essentiellement des mammifères, entrent en hibernation. Mais au fait, pourquoi ces animaux hibernent-ils et comment l’hibernation fonctionne ?
Comment fonctionne l’hibernation ?
À l’approche de l’hiver, les animaux ont généralement deux options pour assurer leur survie : partir ou faire face au froid. Pour les espèces non migratrices, l’hiver peut être impitoyable. La nourriture se fait rare, les sources d’eau sont gelées et les températures glaciales transpercent la peau et la fourrure. De nombreuses espèces ont évolué pour faire face à ces difficultés en les évitant complètement, notamment grâce à l’hibernation. Il existe de nombreuses idées reçues sur l’hibernation.
L’une d’entre elles étant qu’il s’agit essentiellement d’une sieste très profonde et très longue. Pourtant, les animaux ne dorment pas vraiment lorsqu’ils hibernent. En fait, l’hibernation est plutôt une forme prolongée de torpeur, un état qui implique un ralentissement des activités métaboliques – comme la température corporelle, la fréquence cardiaque et la respiration – à moins de cinq pour cent de la normale. Plus précisément, lorsque les animaux hibernent, ils refroidissent leur corps de 5 °C à 10 °C en moyenne.
En ce qui concerne les autres détails, c’est très variable en fonction de chaque espèce. Par exemple, si la plupart des mammifères continuent de respirer pendant l’hibernation, certains reptiles, comme les tortues, arrêtent complètement de respirer, a rapporté Sleep.org. De même, si certains animaux restent complètement immobiles pendant la période d’hibernation, d’autres restent actifs, notamment pour aller faire leurs besoins, ou pour mettre au monde leur progéniture.
Hibernation, hivernation et estivation : quelles différences ?
C’est notamment le cas des ours. Et dans ce cas-là, on ne parle pas vraiment d’hibernation, mais d’hivernation. Bien que ces deux mécanismes de lutte contre le froid soient similaires, ils diffèrent sur certains points, autres que la mobilité de l’animal. Pour les animaux qui hibernent réellement, ils se retrouvent dans un état de léthargie profonde, a rapporté Futura Sciences. En revanche, les animaux qui hivernent restent alertes, réactifs et peuvent facilement se réveiller de leur torpeur.
De même, la diminution des fonctions métaboliques est beaucoup moins drastique pour les animaux qui hivernent. Mais qu’il s’agisse d’hibernation ou d’hivernation, ces mécanismes permettent aux animaux d’utiliser l’énergie qu’ils ont stockée dans leur corps beaucoup plus lentement. Cela élimine ainsi le besoin d’aller affronter un froid glacial pour trouver de la nourriture. Notons qu’il existe également une version de l’hivernation pour les animaux qui vivent dans des climats chauds, et cela s’appelle l’estivation.
Tout comme l’hibernation, l’estivation est un état de torpeur animale. Si certains animaux entrent en hibernation pour survivre au froid, d’autres pratiquent l’estivation pour survivre à l’été, ou plus précisément aux périodes de sècheresse et de forte hausse des températures. Tout comme l’hibernation, l’estivation est caractérisée par l’inactivité et la réduction du taux métabolique. Parmi les animaux qui pratiquent l’estivation, nous pouvons citer les tortues du désert, les crabes des terres et les crocodiles de Johnston.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Cosmos Magazine
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