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Des analyses ADN réécrivent l’histoire des victimes ensevelies à Pompéi

Elles révèlent également une population encore plus cosmopolite que prévu

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— BlackMac / Shutterstock.com

Le séquençage génétique des restes de plusieurs victimes pétrifiées de la tragédie de Pompéi a révélé une réalité bien différente de celle longtemps présentée, et une société nettement plus cosmopolite que prévu.

Une réalité bien différente

En 79 de notre ère, l’éruption du Vésuve ensevelissait plusieurs villes romaines, dont Pompéi et Herculanum, sous une épaisse couche de matériau volcanique. Depuis le XIXe siècle, les moulages d’une centaine de victimes ont été réalisés, en remplissant de plâtre les cavités formées à mesure que leurs corps se décomposaient.

Nombre d’entre eux ayant été manipulés ou associés pour accentuer la dimension tragique de l’évènement, l’archéologue Valeria Amoretti et ses collègues du parc archéologique de Pompéi ont récemment procédé au séquençage génétique des ossements de plusieurs individus, contribuant à réécrire largement leur histoire.

Détaillée dans la revue Current Biology, l’analyse a notamment révélé que la supposée mère arborant un bracelet en or et portant son enfant sur les genoux était en réalité un homme n’ayant aucun lien de parenté avec ce dernier. Le même constat a été fait pour un personnage voisin, initialement présenté comme le père.

Un autre duo célèbre, que l’on pensait être deux sœurs ou une mère et une fille mortes enlacées, comprenait au moins un individu masculin, n’étant pas génétiquement lié au second.

Une cité plus cosmopolite que prévu

Ces analyses ont également révélé une population encore plus cosmopolite que prévu, dont les origines s’étendaient jusqu’à la Méditerranée orientale, au Levant et à l’Afrique du Nord.

« Le caractère multiculturel du monde romain ne fait aucun doute, mais il est fascinant de découvrir l’étendue de ce brassage, en particulier dans une ville de province de taille moyenne comme Pompéi », souligne Amoretti.

Les dernières découvertes réalisées dans la cité antique comprennent une petite maison ornée de fresques érotiques et deux individus morts avec leurs trésors.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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