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Des archéologues découvrent des preuves probables de l’existence des Amazones en Azerbaïdjan

Les Amazones sont des guerrières redoutables de la mythologie grecque

amazones
— © Jacques MOSSOT / Wikimedia Commons

L’histoire ancienne est jonchée de récits et de légendes, mais parfois, les mythes se révèlent avoir des racines bien réelles. C’est le cas des Amazones, ces guerrières mythologiques de l’Antiquité grecque, dont l’existence a longtemps été débattue. Au cours d’excavations dans un site funéraire de l’âge du bronze à Nakhchivan, en Azerbaïdjan, des chercheurs ont exhumé des sépultures renfermant des dépouilles féminines accompagnées d’arsenaux, comprenant des flèches affilées, des dagues de bronze et des masses.

Preuves archéologiques en Azerbaïdjan

Les Amazones, guerrières émérites de la mythologie grecque, étaient réputées pour leur maîtrise du tir à l’arc et leur indépendance vis-à-vis des hommes. Ces guerrières mythologiques ont longtemps été perçues comme de simples légendes. Selon la légende, elles vivaient en marge du monde connu des Grecs. Figures d’adversaires redoutées dans l’Antiquité grecque, elles ont marqué les récits épiques en affrontant des héros tels qu’Héraclès et Achille, et ont été intégrées dans les traditions de peuples allant des Grecs aux Perses en passant par les Romains.

Les archéologues découvrent de plus en plus de preuves de l’existence de ces guerrières, bien qu’elles aient longtemps été reléguées au rang de mythe. Récemment, des fouilles à Nakhchivan, en Azerbaïdjan, ont mis au jour des sépultures datant de l’âge du bronze, contenant des restes féminins accompagnés d’armes de guerre.

Un couteau en bronze, une masse et des flèches acérées ont notamment été découverts. Certains squelettes ont révélé que les femmes utilisaient activement des arcs et des flèches. Ces détails ont conduit les scientifiques à supposer que ces femmes étaient peut-être des Amazones âgées de 4 000 ans.

La vie des Amazones à travers les découvertes archéologiques

Bettany Hughes, une historienne, a souligné l’importance de ces découvertes, qui viennent appuyer l’hypothèse d’une réalité derrière les mythes. Les preuves accumulées au fil des ans dessinent un portrait plus précis de ces femmes combattantes. Par exemple, en Russie, les ossements de quatre guerrières qui avaient été enterrées avec des lances et des pointes de flèches ont été découverts en 2019. Une pointe de flèche a été trouvée dans la jambe de la femme dont les archéologues arméniens ont découvert les os en 2017. Cette femme a vraisemblablement péri des suites de blessures reçues au combat. 

L’analyse des squelettes révèle des signes d’une vie consacrée au maniement des armes. Des déformations spécifiques sur les os des doigts suggèrent une utilisation intensive de l’arc, une caractéristique clé de l’identité des Amazones. Ces observations indiquent que les activités de chasse ne peuvent être la seule cause de ces modifications des articulations des doigts.

Il y a des indications évidentes de temps passé en selle dans les preuves osseuses, le bassin des femmes semblant s’être élargi à cause de l’équitation. Leur mode de vie a eu un effet évident sur la forme de leurs os. L’une des tombes comprenait, outre l’armement, une parure en cornaline, une pierre semi-précieuse fréquemment portée par les grandes prêtresses en tant que symbole de statut. Pour aller plus loin, découvrez qui sont les Amazones, ces guerrières redoutables de la mythologie grecque.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Arkeonews

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