La quête pour comprendre pourquoi nous sommes attirés par les aliments riches en sucres et graisses a longtemps intrigué les scientifiques. Récemment, une avancée significative a été réalisée par des neuroscientifiques du Monell Chemical Senses Center à Philadelphie. Leur étude, publiée dans la revue Cell Metabolism, révèle un lien complexe entre l’intestin, le cerveau et notre penchant pour ces aliments tentants.
L’attirance pour les sucres et les graisses
Les aliments chargés en sucres et graisses, tels que les chocolats et les beignets, déclenchent un plaisir presque irrésistible. Guillaume de Lartigue, un éminent chercheur en neurobiologie au Monell Center, explique que, bien que la nourriture soit un stimulant naturel puissant, les raisons de l’attrait particulier des graisses et des sucres restent floues.
En moyenne, selon l’American Heart Association (AHA), un Américain consomme 17 cuillères à café de sucre ajouté par jour, tandis que les graisses saturées représentent environ 12 % des calories totales. L’American Heart Association conseille de limiter la consommation quotidienne de graisses saturées à cinq ou six pour cent des calories et de ne pas dépasser six à neuf cuillères à café de sucre ajouté pour les hommes et les femmes, respectivement.
Une surconsommation de sucre est directement liée à divers problèmes de santé tels que le diabète de type 2, les maladies cardiaques, certains cancers et l’obésité. Une consommation excessive de graisses saturées peut augmenter le taux de « mauvais » cholestérol dans le sang.
Le lien entre l’intestin et le cerveau
Le point central de la recherche de De Lartigue et son équipe est la communication entre l’intestin et le cerveau via le nerf vague. Ce nerf joue un rôle crucial dans la transmission des informations relatives à la valeur nutritionnelle des aliments au cerveau. C’est ce système qui régule également le système de récompense en réponse à la nourriture.
Cependant, les effets des différents nutriments sur ce mécanisme de communication varient. De Lartigue et ses collègues ont étudié comment les sucres et les graisses peuvent modifier cette voie de signalisation et affecter la région de la récompense dans le cerveau. En utilisant des modèles de souris, les chercheurs ont manipulé les neurones du système nerveux vagal, ceux qui sont spécifiquement stimulés par les graisses et les sucres.
Les deux types de neurones ont libéré de la dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans la motivation et le plaisir, dans le système de récompense du cerveau. Ils ont observé que la stimulation conjointe de ces neurones par les graisses et les sucres entraînait une libération de dopamine beaucoup plus importante. Ce phénomène explique pourquoi la combinaison de ces deux types d’aliments peut conduire à une suralimentation.
Des perspectives intéressantes
Bien que ces résultats n’aient pas encore été confirmés chez l’Homme, ils éclairent les défis liés au suivi des régimes et offrent des perspectives prometteuses pour de nouvelles approches de perte de poids. De Lartigue espère que cette recherche ouvrira la voie à des interventions personnalisées qui aideront les individus à faire des choix alimentaires plus sains face aux tentations sucrées et grasses.
Pour aller plus loin, voici 10 aliments qu’on croit bons pour la santé, mais qui ne le sont pas.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: Newsweek
Étiquettes: cerveau, intestin, aliments-gras
Catégories: Sciences, Actualités
si on ne connait pas le gout des beignets ou du chocolat comment être tentés? juste par le vue ? pas d’accord. à quand un ‘régime’ pour prendre du poids car ça tout le monde s’en fout