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L’ONU lance une alerte mondiale : la vaccination stagne dangereusement malgré les épidémies

Le manque de vaccination a fait 350 000 victimes en 2018... et les premiers chiffres de 2019 sont décourageants

L’OMS et l’Unicef continuent de se battre pour vacciner tous les enfants contre les maladies mortelles. Cependant, malgré leurs efforts, la couverture vaccinale stagne à travers le monde, y compris dans les pays riches.

QUELS SONT LES CHIFFRES POUR 2018 ?

Comme chaque année, l’OMS et l’Unicef ont publié le 15 juillet leur rapport annuel sur la vaccination mondiale. A l’heure où le fait de vacciner son enfant fait parfois débat, le rapport montre que la tendance a un impact au niveau mondial. Kate O’Brian, directrice du département immunisation et vaccins à l’OMS, a annoncé un chiffre alarmant lors de la présentation du rapport.

Elle a rappelé qu’en 2018, malgré les progrès de la médecine, « plus d’un enfant sur dix ne reçoit pas la totalité des vaccins dont il a besoin ». Cela représente plus de 20 millions d’enfants à travers le monde susceptibles d’attraper des maladies mortelles.

En 2018, le taux de vaccination mondiale est stable

POURQUOI LE TAUX DE VACCINATION STAGNE ?

Les raisons de cette stagnation sont multiples et varient selon les pays. Dans une majorité de cas, cela est lié aux conflits qui frappent le pays, rendant la vaccination souvent difficile. Les inégalités entrent également en compte. Mais un problème grandissant explique ce phénomène : la complaisance. Dans plusieurs pays de l’hémisphère nord, de nombreux parents refusent de vacciner leurs enfants.

Pourtant, l’OMS et l’Unicef tentent de régler ce problème en incluant de nouveaux vaccins dans les programmes de vaccination nationaux. Par exemple, les statistiques de 2018 dévoilent pour la première fois les chiffres de la vaccination contre le HPV (les papillomavirus humains). Ce vaccin est fait pour les filles de 11 à 14 ans, mais peut se faire jusqu’à la veille de leurs 20 ans en France. Il est aussi recommandé pour les garçons de moins de 26 ans ayant des relations homosexuelles. Malgré ces nouveautés, la vaccination contre certaines maladies piétine.

LA ROUGEOLE, UNE MALADIE ENCORE TRÈS PRÉSENTE 

Les organismes mondiaux sont très inquiets face à la prolifération d’épidémies meurtrières. Ces dernières années, la multiplication des cas de rougeole a poussé de nombreux pays à intensifier les campagnes de sensibilisation au ROR. Dans le monde, 350 000 cas de rougeole ont été signalés en 2018. Ce chiffre est d’autant plus inquiétant qu’il est deux fois supérieur à celui de 2017.

L’année 2019 ne devrait pas voir la tendance s’inverser. Les premiers chiffres évoquent une multiplication par 4 du nombre de cas détectés par rapport au premier trimestre 2018. Cependant, la rougeole n’est pas la seule maladie à craindre. Environ 86 % de la population mondiale est vaccinée contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche. Un chiffre stable depuis 2010 mais encore trop bas pour l’ONU.

Par Justine Manchuelle, le

Source: Le Monde

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  • Ce n’est pas de la complaisance mais de la méfiance et à juste titre.

    Le scepticisme et le mépris envers les instances officielles et les journaux mainstreams augmente vu qu’ils répètent tous sans arrêt la même chose et sont très superficiels dans leurs articles, ne se posent jamais la question du bénéfice/risque réel, de leur mode de calcul et de qui les effectue.