
De récentes recherches ont lié une petite minute quotidienne d’activité physique intense a un risque significativement plus faible de mort prématurée, toutes causes confondues.
Une réduction significative du risque de mort précoce
En 2023, une vaste étude, basée sur les données de dizaines de milliers de membres de la UK Biobank, avait associé 4,4 minutes d’activité physique intense par jour à un risque de mourir dans les 6 ou 7 années suivantes 38 % plus faible. Dans le cadre de travaux pré-publiés sur le serveur medRxiv, Emmanuel Stamatakis, de l’université de Sydney, et ses collègues se sont penchés sur l’étude américaine NHANES.
Selon les chercheurs, la cohorte étudiée (3 300 personnes) était nettement moins en forme que son homologue britannique. « Les taux de surpoids et d’obésité étaient bien plus élevés, et les niveaux d’activité physique beaucoup plus faibles », explique Stamatakis.
Dans ce groupe, 1,1 minute quotidienne d’activité physique intense (monter un côte raide, porter des charges lourdes…) suffisait à réduire le risque de décès, toutes causes confondues, de 38 % au cours des six années suivantes.
Ces effets comparables, pour une durée d’exercice quatre fois plus faible, s’expliquent essentiellement par un niveau de forme physique initialement bas pour les sujets américains, et un risque global de mort restant plus élevé au cours de la période de suivi.

Des bénéfices importants
Si l’équipe rappelle qu’il s’agit d’une étude observationnelle, ne permettant pas d’établir de relation de cause à effet, elle renforce l’idée que des durées d’exercice intense très réduites aient d’importants bénéfices pour la santé des personnes sédentaires.
« Chez celles en bonne forme physique, la marge d’amélioration est logiquement beaucoup plus ténue », commente Carlos Celis-Morales, de l’université de Glasgow.
Il semble qu’une activité physique quotidienne d’intensité faible à modérée soit également essentielle. Début août, une étude avait révélé que les personnes atteignant le seuil des 4 000 pas par jour présentaient un risque de décès toutes causes confondues 36 % plus faible que celles n’en effectuant que 2 000.
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
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