La disparition des Néandertaliens constitue un enjeu central de la paléoanthropologie. Longtemps, les chercheurs ont privilégié des causes environnementales ou culturelles. Cependant, des analyses génétiques récentes examinent désormais le rôle potentiel du gène PIEZO1. Elles s’intéressent plus précisément aux interactions reproductives documentées entre Néandertaliens et Homo sapiens.

Le gène PIEZO1 : des variantes génétiques distinctes chez Néandertaliens et Homo sapiens aux effets mesurables sur le transport de l’oxygène
Le gène PIEZO1 est présent chez toutes les populations humaines, anciennes comme actuelles. Toutefois, les recherches en génétique comparée identifient variantes génétiques issues de lignées humaines distinctes. Ces différences résultent de trajectoires évolutives séparées. Elles se sont construites progressivement au cours du temps.
Les analyses génomiques mettent en évidence deux formes principales du gène PIEZO1. Les génomes néandertaliens portent l’une de ces formes. Homo sapiens porte l’autre. Par conséquent, les chercheurs associent ces différences à modifications mesurables de la physiologie érythrocytaire observées dans les cellules sanguines.
PIEZO1 intervient directement dans mécanismes cellulaires régulant la circulation sanguine. Ainsi, les variations identifiées influencent transport et libération de l’oxygène sanguin. Ces effets restent mesurables. Ils concernent notamment le fonctionnement mécanique et biologique des globules rouges.
Les croisements entre Néandertaliens et Homo sapiens : ce que révèlent les données génétiques sur les compatibilités biologiques
Les analyses génétiques documentent épisodes répétés de métissage en Eurasie ancienne, survenus il y a environ 45 000 ans. Ainsi, ces échanges biologiques ont laissé segments d’ADN néandertalien persistants. On les retrouve encore aujourd’hui dans le génome de certaines populations humaines actuelles.
Cependant, les données de paléogénomique montrent transmission inégale des fragments génétiques néandertaliens. Certaines régions apparaissent sous-représentées. Par conséquent, les chercheurs identifient contraintes biologiques limitant l’héritage génétique au fil des générations humaines successives.
Enfin, les chercheurs examinent configurations reproductives impliquant lignées hybrides féminines. Dans ces situations, ils analysent la coexistence de variantes génétiques spécifiques. Ils étudient alors effets physiologiques associés à la grossesse humaine, notamment ceux observés au niveau placentaire.
Le placenta comme interface critique : comment certaines combinaisons génétiques peuvent affecter les échanges d’oxygène pendant la grossesse
Le placenta assure un rôle central dans transfert de l’oxygène maternel au fœtus. Cependant, certaines variations biologiques modifient efficacité des échanges gazeux placentaires. Ces modifications influencent directement l’oxygénation fœtale. Elles conditionnent aussi les paramètres physiologiques du développement embryonnaire.
En outre, des études établissent des comparaisons avec incompatibilités biologiques connues en obstétrique humaine, notamment celles liées au facteur Rhésus. Ces situations décrivent conditions spécifiques pouvant compliquer la grossesse. Toutefois, elles ne concernent ni l’ensemble des unions ni un mécanisme universel.
Une hypothèse génétique parmi d’autres facteurs reconnus pour expliquer la disparition progressive des Néandertaliens
Les chercheurs rappellent que disparition néandertalienne multifactorielle documentée repose sur plusieurs causes établies. Ainsi, les variations climatiques jouent un rôle reconnu. La réduction des habitats intervient également. De plus, pression démographique exercée par Homo sapiens apparaît clairement dans les données archéologiques.
L’approche génétique proposée s’intègre donc à modèles explicatifs combinant biologie et environnement. Elle met en évidence le rôle possible de mécanismes biologiques subtils à long terme. Cependant, elle n’exclut aucun des autres facteurs reconnus par la recherche actuelle.
Enfin, des travaux supplémentaires seront nécessaires pour évaluer impact réel des interactions génétiques anciennes. Ces recherches permettront de mieux comprendre dynamiques de population sur le temps long. Elles concernent l’évolution démographique et biologique des homininés.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: sciencepost.fr
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