
En Angleterre, l’examen de sépultures vieilles de près de 2 000 ans a permis d’éclairer une intrigante pratique funéraire romaine, populaire aux IIIe et IVe siècles de notre ère.
La main à la pâte (funéraire)
Dans le cadre du projet « Seeing the Dead », des chercheurs de l’université de York se sont penchés sur l’utilisation de gypse liquide pour remplir les sarcophages en pierre et en plomb des personnes qui vivaient dans le nord de la Bretagne romaine.
Essentiellement constitué de sulfate de calcium hydraté, ce minéral était incorporé aux plâtres et ciments anciens. Prenant une consistance fluide lorsqu’il est suffisamment chauffé, il était versé sur les défunts, créant essentiellement un moulage de leur corps avant que leur cercueil ne soit refermé.
À ce jour, plus d’une quarantaine de sépultures romaines présentant les signes d’un tel traitement ont été mises au jours dans le Yorkshire. Le récent réexamen de l’une d’entre elles, découverte les années 1870 mais restée scellée, a offert à Maureen Carroll et ses collègues un aperçu sans précédent de l’approche utilisée.
Fingerprints on a Roman burial hold new clues to an unusual liquid gypsum funeral ritual. https://t.co/NgDoPnlSDC
— Live Science (@LiveScience) December 11, 2025
« Après avoir retiré le couvercle, nous avons procédé à un scan tridimensionnel qui a révélé l’empreinte d’une main humaine », explique l’archéologue. Alors que les chercheurs supposaient que la température du mélange devait approcher les 150 °C, elle indique une pâte tiède, et donc plus épaisse, qui était soigneusement étalée à la main sur la dépouille.
Interactions étroites
Globalement, la découverte illustre les interactions étroites des Romains avec leurs morts. Des séquençages génétiques pourraient permettre de déterminer si l’empreinte a été laissée par un proche du défunt, ou un « croque-mort » romain (connu sous le nom de vespillo).
« Dans le meilleur des cas, nous pourrions être en mesure d’établir s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme », conclut Carroll.
Courant 2025, des archéologues israéliens avaient découvert un sarcophage romain unique en son genre, vieux de 1 700 ans.
Par Yann Contegat, le
Source: Live Science
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