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Ce que des archéologues viennent de trouver sous le Parlement va bouleverser l’histoire britannique officielle

Sous le Palais de Westminster, des fouilles récentes révèlent une occupation humaine continue. Des premiers chasseurs-cueilleurs préhistoriques aux fastes de la royauté médiévale, c’est une plongée fascinante dans un passé enfoui, bien plus ancien et riche que ce que l’on imaginait jusqu’ici.

Site archéologique sous un bâtiment moderne avec archéologues et artefacts anciens
Sous le béton d’aujourd’hui, les vestiges d’hier refont surface : mosaïques, céramiques et fondations anciennes dévoilées par les fouilles. – DailyGeekShow.com / Image Illustration

Des outils préhistoriques découverts sous Westminster révèlent une présence humaine vieille de plus de 6 000 ans

Franchement, qui aurait cru que sous les pavés du pouvoir britannique se cachaient les traces d’une occupation humaine remontant au Mésolithique ? Et pourtant, les fouilles menées dans le cadre de la restauration du Palais de Westminster en témoignent clairement.

Le Museum of London Archaeology (MOLA) a mis au jour une soixantaine d’outils en silex. Ces objets auraient servi à des chasseurs-cueilleurs vivant sur l’île de Thorney, un ancien banc de terre marécageux sur la Tamise.

Aujourd’hui situé au cœur de Londres, ce site montre une occupation humaine plus de 6 000 ans avant Stonehenge. Une découverte qui bouleverse notre chronologie mentale. Elle rappelle aussi que les centres de pouvoir se construisent souvent sur des strates bien plus anciennes.

Une diversité d’objets allant de l’époque romaine au XIXe siècle met en lumière la richesse historique du site

Le plus frappant dans ces fouilles reste la diversité des objets découverts. Parmi eux : un autel romain réutilisé, des vêtements en cuir du Moyen Âge, des chaussures avec leurs sangles, un insigne en plomb orné, et même un pichet de bière du XIXe siècle. Ce dernier aurait appartenu à un tavernier londonien connu.

Chaque objet raconte une histoire, une tranche de vie. Par exemple, un carreau de sol décoré, typique de l’époque médiévale, pourrait inspirer les rénovations actuelles du Parlement. Ce genre de lien entre passé et présent me fascine. Le passé s’invite parfois là où on l’attend le moins.

Le Lesser Hall, ancienne salle à manger royale, ressurgit du passé après avoir traversé incendies et guerre

Et là, on touche au véritable clou du spectacle : la découverte partielle du Lesser Hall, aussi appelé White Hall. Cette salle datant de 1167 était censée avoir disparu dans le Grand Incendie de 1834. Pourtant, des portions ont survécu à l’incendie, mais aussi à un bombardement pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les premières analyses montrent que certaines poutres et murs d’origine sont encore en place. C’est un témoignage rare de l’architecture médiévale anglaise. Une aubaine pour les historiens, et un défi passionnant pour les restaurateurs.

C’est un peu comme retrouver une pièce oubliée d’un château de contes de fées. Longtemps enfouie sous les rénovations successives, elle pousse aujourd’hui les chercheurs à réévaluer une part cruciale de l’histoire du Parlement britannique.

Une restauration du Parlement qui se double d’une enquête archéologique à grande échelle sur neuf zones clés

Initialement, il ne s’agissait que d’un projet de rénovation architecturale. Pourtant, il s’est rapidement transformé en véritable odyssée scientifique. Les archéologues du MOLA interviennent sur neuf zones différentes, des jardins de la Victoria Tower aux berges de la Tamise.

Ils creusent des fosses pédologiques, multiplient les forages et reconstituent l’occupation humaine millénaire du site. Ce travail minutieux permet de mieux comprendre les usages anciens de l’espace parlementaire.

Cette histoire démontre que l’Histoire ne dort jamais vraiment. Même dans les lieux les plus institutionnels, elle reste enfouie sous les fondations. Parfois, il suffit d’un simple coup de pelle pour révéler un monde oublié, intact, et prêt à enrichir notre compréhension du passé.

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