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Personne ne voulait de ces tonnes d’algues, jusqu’à ce qu’on découvre qu’elles valent mieux que le béton

Chaque année, des milliers de tonnes d’algues s’échouent sur nos plages, souvent perçues comme des nuisances à évacuer. Et si ces tapis visqueux étaient en réalité une ressource désirable, capable de transformer le monde du bâtiment et de l’industrie ?

Briques écologiques faites à partir d’algues marines sur une plage, utilisées comme matériau de construction durable
Des briques d’algues en cours de production sur une plage, illustrant un matériau vert prometteur pour l’architecture durable. – DailyGeekShow.com / Image Illustration

De la sargasse à la brique : comment transformer un fléau écologique en matériau de construction

Longtemps ignorées, les sargasses représentent aujourd’hui un enjeu crucial. Leur prolifération devient si massive qu’elle menace les littoraux et les écosystèmes. Pourtant, cette surabondance pourrait bien se transformer en opportunité et devenir la base d’une nouvelle économie circulaire.

Certaines briques faites à base d’algues sont deux fois plus isolantes que les isolants pétrochimiques classiques. En France comme au Mexique, des initiatives locales transforment ces algues envahissantes en matériaux de construction à haute performance.

C’est le cas de Sargablock, une entreprise mexicaine. Elle conçoit des briques composées à 40 % de sargasses. Ces blocs, bon marchés et écologiques, ont permis à des familles modestes de se loger dignement. En France, le projet « Terre d’algues » mêle sargasses et terre crue. Il crée des briques très isolantes tout en aidant à endiguer une pollution croissante en Guadeloupe et en Martinique.

Résistantes, isolantes, durables : les incroyables propriétés des algues mises au service de l’habitat

Ces « plantes marines«  réservent bien des surprises. Naturellement antibactériennes, résistantes au feu, insonorisantes et non toxiques, certaines comme les laminaires peuvent devenir plus solides qu’une poutre en chêne une fois traitées. En plus, elles absorbent beaucoup de CO2 sans consommer d’eau douce.

Cette ressource n’est pas nouvelle. Au XIXe siècle, sur l’île danoise de Læsø, on utilisait déjà les algues pour les toitures. Elles offraient une protection naturelle contre le froid et les incendies. Aujourd’hui, des entreprises comme Algopack, en Bretagne, conçoivent des objets biodégradables, des emballages et même des pigments à partir de ce matériau quasi inépuisable.

Pourquoi cette révolution architecturale à base d’algues n’a pas encore conquis le marché

Malgré leur potentiel, les biomatériaux à base d’algues restent peu répandus dans le bâtiment. Les freins sont nombreux : manque de normes, traitements indispensables comme le dessalage, stockage difficile. La filière cherche encore un modèle économique viable et la reconnaissance des institutions.

Mais le mouvement est lancé. Des laboratoires suédois aux ateliers indonésiens, les projets se multiplient pour valoriser les algues. On les retrouve dans l’alimentation, les cosmétiques, les encres et le design. Le véritable enjeu ? Construire un écosystème industriel autour d’une ressource autrefois considérée comme un simple déchet.

Et maintenant, imaginez… Si les maisons du futur étaient construites à partir de ce que nous laissions pourrir sur nos plages ?

Et si la maison de demain était faite de ce que l’on jette aujourd’hui ?

Et si les déchets d’aujourd’hui devenaient les briques de demain ? L’idée paraît folle. Pourtant, elle reflète un changement de regard : transformer nos nuisances en ressources, nos crises en solutions, nos rebuts en matériaux pour un futur soutenable.

Alors les amis, incroyable non ? On pensait que ces algues étaient des déchets encombrants, mais elles pourraient bien être la clef d’un habitat plus écologique, plus solidaire et surtout plus intelligent. La mer ne nous apporte pas que des vagues… Elle pourrait bien bousculer l’architecture de demain !

Par Eric Rafidiarimanana, le

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