L’iceberg A23a, né en 1986 et s’étendant sur près de 4 000 km², était autrefois le plus grand bloc de glace flottant du globe. Après plus de trois décennies d’immobilité en mer de Weddell, ce titan de près de 1 000 milliards de tonnes a entamé sa dérive en 2020, poussé par le courant circumpolaire antarctique.

Aujourd’hui, l’iceberg fond à un rythme accéléré dans les eaux plus chaudes de l’océan Austral. Des fragments s’en détachent régulièrement. Selon Andrew Meijers, océanologue, cette géante de glace est « vraiment sur la fin« , rongée par la base par la chaleur océanique. Sa disparition imminente illustre l’accélération des processus naturels sous l’effet du changement climatique.
A23a, autrefois géant de glace stable, est désormais réduit à la moitié de sa taille initiale
A23a, détaché en 1986, couvrait près de 4 000 km² et pesait environ 1 000 milliards de tonnes. Échoué pendant 30 ans dans la mer de Weddell, il a dérivé vers le nord en 2020, pénétrant dans des eaux plus chaudes. Une métaphore simple s’impose : c’est comme un glaçon plongé dans une pièce tiède.

Aujourd’hui, sa superficie est réduite à 1 770 km². Selon Andrew Meijers, océanologue du British Antarctic Survey, l’iceberg est « vraiment sur la fin ». Son socle subit une détérioration rapide.
Par ailleurs, des pans entiers se détachent, signe d’une fragmentation accélérée. En mars 2025, il a menacé les zones d’alimentation des manchots et phoques près de la Géorgie du Sud.
Libéré après 30 ans d’immobilité, A23a dérive au nord, illustrant l’instabilité de l’Antarctique
L’iceberg A23a, né en 1986, s’est détaché d’une masse colossale de 4 000 km². Il mesurait 400 mètres d’épaisseur. Pourtant, il est resté bloqué pendant plus de trois décennies, ancré sur un banc de sable dans la mer de Weddell.

Libéré en 2020, il a entamé sa lente dérive dans le courant circumpolaire antarctique, cap au nord. En janvier 2025, sa proximité avec la Géorgie du Sud a suscité des inquiétudes : à seulement 73 km des côtes, il menaçait la faune. Heureusement, il a contourné l’île.
Cependant, sa fonte libère de l’eau douce, perturbant le krill, ressource essentielle pour les manchots et phoques. Selon Meijers, « il est en train de pourrir par la racine », fondant à un rythme accéléré dans une mer plus chaude.
Sa désintégration perturbe les écosystèmes marins et fait peser un danger sur la navigation
Bien que son détachement initial soit naturel, sa trajectoire vers le nord illustre une instabilité accrue liée au changement climatique. Sa fragmentation imminente pourrait enrichir les océans en nutriments, mais aussi multiplier les risques.
Les petits fragments, souvent appelés “growlers”, sont invisibles au radar. Cela en fait une menace réelle pour la navigation et la pêche en Atlantique Sud.
En mars 2025, A23a a risqué de bloquer l’accès aux zones de pêche de la faune. Malgré sa fragmentation, il couvre encore 1 770 km², soit plus de la moitié du Luxembourg. Sa dérive imprévisible complique toute anticipation de ses effets.
L’agonie d’A23a illustre les effets amplifiés du changement climatique sur les géants de glace
Le détachement des icebergs est un phénomène naturel. Toutefois, le réchauffement climatique pourrait en accélérer le rythme. A23a, resté immobile pendant 30 ans, s’est remis en mouvement en 2020, défiant les prévisions scientifiques.
Sa dégradation rapide révèle une dynamique directement liée au réchauffement des eaux profondes. Sa fonte imminente symbolise les bouleversements climatiques en cours.
Une fois de plus, la fragilité de ces géants de glace interroge l’avenir des écosystèmes marins. L’agonie de l’iceberg A23a, géant autrefois stable, montre comment même les blocs les plus massifs succombent à l’empreinte humaine. Sa disparition questionne notre avenir collectif face à l’urgence environnementale.
Par Eric Rafidiarimanana, le
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