
Des chercheurs de Princeton affirment avoir mesuré une tension électrique créée par la rotation terrestre. Une découverte fascinante… mais qui divise déjà la communauté scientifique.
Quand un cylindre de ferrite capte une énergie infime venue du cœur de notre planète
Et si la Terre elle-même pouvait nous fournir de l’électricité ? L’idée n’est pas nouvelle : au XIXe siècle, Michael Faraday avait déjà tenté d’exploiter le champ magnétique terrestre pour générer un courant. Cependant, ses expériences n’avaient rien donné : le champ est trop uniforme et les forces électriques s’annulent.
Aujourd’hui, une équipe dirigée par Christopher Chyba à l’université de Princeton affirme avoir trouvé une exception théorique. Leur méthode repose sur un cylindre creux en ferrite de manganèse-zinc, orienté sous un angle précis par rapport au champ magnétique terrestre. Dans ces conditions, ils ont mesuré une tension de 17 microvolts.
Cela peut sembler minuscule, mais ce résultat correspond exactement aux prédictions de leur modèle. Ainsi, pour les chercheurs, c’est la preuve que la rotation terrestre peut être exploitée pour produire de l’électricité… du moins en théorie.
Une découverte qui enthousiasme autant qu’elle alimente le scepticisme
Si la nouvelle a de quoi faire rêver, elle ne convainc pas tout le monde. En effet, la tension mesurée reste extrêmement faible, ce qui rend l’interprétation délicate. Certains scientifiques craignent que des artefacts expérimentaux aient faussé les mesures.
Pour lever tout doute, il faudra reproduire l’expérience dans différents laboratoires, à des latitudes et altitudes variées. Rinke Wijngaarden, physicien à l’université libre d’Amsterdam, rappelle que ses propres tentatives en 2018 n’avaient donné aucun résultat concluant.
Ainsi, la communauté scientifique réclame des validations indépendantes. Sans elles, cette découverte pourrait rester au stade de curiosité. Mais si les résultats sont confirmés, elle pourrait ouvrir un nouveau champ de recherche énergétique.
Des obstacles technologiques immenses et des implications éthiques à considérer
Même si le phénomène est réel, le transformer en source d’énergie utilisable est une autre histoire. La tension mesurée est bien trop faible pour alimenter un appareil, même minime. Il faudrait multiplier l’efficacité du dispositif de manière considérable, et rien ne prouve que cela soit faisable avec les matériaux actuels.
De plus, extraire de l’énergie de la rotation terrestre pourrait ralentir la planète : environ 7 millisecondes par siècle. Cet effet semble dérisoire, mais il soulève des questions éthiques et environnementales. Faut-il vraiment puiser dans la mécanique céleste pour produire de l’électricité ?
Ainsi, avant toute exploitation industrielle, il faudra mesurer l’impact global d’une telle technologie. Car, comme souvent, ce qui est techniquement possible n’est pas toujours souhaitable.
Entre rêve énergétique et curiosité scientifique, l’avenir reste à écrire
Pour Christopher Chyba, la route est encore longue. Les prochaines années diront si cette idée révolutionnaire peut dépasser le stade expérimental. D’ici là, elle restera probablement un sujet de débat entre ingénieurs, physiciens et éthiciens.
Cette découverte est peut-être la première étape vers une nouvelle forme d’énergie propre, directement issue de la planète elle-même. Ou bien, elle rejoindra la liste des concepts brillants mais inexploitables.
Quoi qu’il en soit, elle rappelle une chose : notre Terre recèle encore des mystères énergétiques insoupçonnés. Et parfois, c’est en cherchant l’impossible que la science réalise ses plus grandes avancées.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Catégories: Actualités, Sciences
Rapportez vous aux travaux de Nicolas Tesla ains qu’à l’électoculture qui utilise les champs magnétiques de la terre pour produire de l’électricité.
Expérience personnelle, j’ai planté un piquet en acier et un autre en cuivre à 1,50 mètre d’espace et avec la bonne orientation, j’ai mesuré 1,5 volt.
Des expériences avec cette technique montée en série on produit du 12 volts et plus permettant d’alumer des ampoules électriques.
Pensez également au télégraphe électrique : 1 seul fil aérien et une prise de terre zt le tour est joué.
Des solutions simples existent, encore fat-il la volonté de les développer…
Merci pour votre retour Jean-Pierre et votre apport de contenu complémentaire pour la communauté DGS. Mais je suis d’accord, beaucoup de solution on l’air d’exister, mais qu’en est-il pour la mise en place ?