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Des patchs délivrant de minuscules impulsions électriques pour éviter que les plaies ne s’infectent

Elles sont imperceptibles pour l’Homme mais tuent les bactéries problématiques

Plaies Antibiotiques
Image d’illustration — Impact Photography / Shutterstock.com

De nouvelles recherches suggèrent qur des patchs envoyant d’infimes impulsions électriques pourraient être utilisés pour prévenir efficacement les infections sanguines, et ainsi contribuer à réduire notre dépendance à l’égard des antibiotiques.

Une alternative potentielle aux antibiotiques

Inoffensive lorsqu’elle évolue à la surface de notre peau, la bactérie Staphylococcus epidermidis peut pénètrer dans l’organisme après une intervention chirurgicale ou via des lésions cutanées dues à des affections telles que le psoriasis, et provoquer des infections sanguines potentiellement dangereuses.

Si les antibiotiques conventionnels permettent encore de les prévenir et de les traiter, leur utilisation généralisée a conduit au développement de souches de S. epidermidis résistantes à ces composés. Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Device, Bozhi Tian, de l’université de Chicago, et ses collègues ont exploré le potentiel des impulsions électriques.

Les expériences ont impliqué des patchs carrés d’un millimètre de large, recouverts de minuscules électrodes en or générant des impulsions imperceptibles pour l’Homme. Des souches de S. epidermidis ont été étalées sur des échantillons de peau de porc préalablement désinfectée, dont la moitié a été couverte de dispositifs délivrant des impulsions électriques et l’autre de patchs « témoins ».

Des concentrations de bactéries divisées par 10

À l’issue de 18 heures de tests, à raison d’impulsions de 10 secondes toutes les 10 minutes, les auteurs de l’étude ont constaté que les niveaux de S. epidermidis avaient été divisés par 10 par rapport aux échantillons témoins. L’approche a également largement impacté la capacité des bactéries à se regrouper pour former des « biofilms », favorisant le développement d’infections plus graves.

« Ces résultats suggèrent que des patchs, dont la taille pourrait facilement être adaptée, peuvent réduire significativement le risque d’infections graves à S. epidermidis résistantes aux médicaments », estime Tian.

Pour l’équipe, les prochaines étapes consisteront à évaluer l’efficacité de l’approche pour d’autres bactéries cutanées problématiques, et à mener de premiers essais précliniques.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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