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Une nouvelle étude révèle que la façon de respirer influe sur la mémorisation des choses

La respiration façonne l'expérience cognitive

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— fizkes / Shutterstock.com

La relation entre la respiration et la cognition humaine est un domaine en pleine expansion de la recherche neuroscientifique. De nouvelles découvertes passionnantes émergent, soulignant l’impact profond que les schémas respiratoires peuvent avoir sur la capacité à mémoriser des informations et à maintenir la santé mentale. 

La respiration, clé de la mémoire

Le complexe de pré-Bötzinger (PreBötC) est un ensemble de neurones situés dans le bulbe rachidien, une partie du cerveau qui contrôle la respiration naturelle et spontanée. Les chercheurs ont découvert que ce complexe a une influence sur la manière dont nous formons et nous rappelons les souvenirs

Nos modes de respiration peuvent amplifier ou réduire notre capacité à mémoriser des informations importantes. Les scientifiques ont modifié génétiquement des souris pour pouvoir arrêter temporairement leur respiration en agissant sur le PreBötC. Ils ont constaté que les souris dont la respiration était interrompue avaient plus de mal à former des souvenirs lors de tests de reconnaissance d’objets et de conditionnement de la peur. 

L’hippocampe, une région clé du cerveau associée au stockage de la mémoire, joue également un rôle crucial dans cette dynamique. Les pauses dans la respiration semblent affecter l’activité de l’hippocampe lors du rappel des souvenirs, suggérant un lien profond entre la respiration et la formation des souvenirs à long terme et à court terme. 

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Les effets des rythmes respiratoires irréguliers sur la mémoire

Les chercheurs ont également imposé aux souris des rythmes respiratoires irréguliers en stimulant le PreBötC. Ils ont remarqué que les souris qui respiraient de façon irrégulière avaient une meilleure mémoire que celles qui respiraient normalement ou lentement.

Ces résultats concordent avec ceux d’une précédente étude de la même équipe, qui avait montré que chez l’humain, le passage de l’expiration à l’inspiration au début ou au milieu d’une tâche de mémoire (scientifiquement connu sous le nom de transition expiration-inspiration (EI) ou début de l’inspiration) diminuait la performance et la précision du rappel.

Cette étude avait aussi mis en évidence le rôle du carrefour temporo-pariétal (TPJ), une zone du cerveau qui traite les informations provenant de l’intérieur et de l’extérieur du corps et qui détermine les réponses appropriées. Les schémas respiratoires influencent l’activité du TPJ, ce qui peut expliquer les fluctuations dans les performances de mémoire.

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Les implications thérapeutiques de ces découvertes

Les implications de ces découvertes vont au-delà de la compréhension fondamentale de la cognition. Cependant, il reste encore beaucoup à découvrir dans ce domaine. Bien que ces résultats soient prometteurs, la majorité des recherches ont été menées sur des souris. Les prochaines étapes devraient inclure des études sur des humains pour valider ces conclusions et déterminer comment les schémas respiratoires spécifiques pourraient être utilisés dans des contextes thérapeutiques. 

Cette nouvelle étude suggère que la manipulation délibérée de nos schémas respiratoires pourrait avoir des applications thérapeutiques étendues. La gestion de la respiration pourrait potentiellement être intégrée aux stratégies de traitement de la dépression et des troubles neuropsychiatriques.

Comprendre les mécanismes moléculaires sous-jacents qui relient la respiration à la cognition reste un défi majeur pour la recherche future. Cela pourrait potentiellement conduire à des thérapies plus ciblées et des interventions basées sur des preuves.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Science Alert

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