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Cet artefact mongol serait l’une des plus anciennes représentations phalliques de l’histoire

Il est vieux de 42 000 ans

phalliques
Image d’illustration — LUC KOHNEN / Shutterstock.com

En analysant un artefact mongol vieux de 42 000 ans, des chercheurs pensent avoir découvert l’une des plus anciennes représentations phalliques de l’histoire. Explications.

Il y a 42 000 ans

D’après les chercheurs, cet artefact en pierre serait « la représentation anthropomorphique sexuée la plus ancienne connue« , autrement dit le plus vieil objet en forme de phallus jamais découvert. Déterré en 2016 sur un site archéologique de Tolbor, en Mongolie, il a environ 42 000 ans. Il aurait été créé au Paléolithique supérieur.

Ce n’est que récemment que l’équipe de Solange Rigaud, archéologue à l’université de Bordeaux et auteure de l’étude dont les résultats ont été publiés dans Scientific Reports, a étudié cet artefact. Leurs analyses ont révélé à sa surface deux rainures creusées à l’aide d’un outil pointu en pierre : la première représenterait le gland du pénis et la seconde ressemblerait à une ouverture urétrale.

Si les chercheurs qui ont réalisé ces analyses sont pratiquement convaincus de sa ressemblance avec un organe génital, d’autres sont plus sceptiques. Par exemple, Curtis Runnels, archéologue à l’université de Boston n’ayant pas participé à l’étude, y voit un « petit objet plutôt informe » et a « besoin d’être convaincu ».

Un pendentif porté autour du cou

Les chercheurs ont par ailleurs découvert que la face arrière de cet artefact de quatre centimètres de long était aplatie. Elle est si lisse qu’ils pensent qu’il a été utilisé comme pendentif. Il aurait été porté fréquemment sur la poitrine.

« Dans l’ensemble, le modèle d’usure est cohérent avec la suspension du pendentif en contact avec un matériau souple pendant une période prolongée », ont-ils écrit dans leur rapport. Et ces traces d’usure sur sa surface suggèrent qu’il aurait été transmis sur plusieurs générations.

La première utilisation symbolique d’organes génitaux ?

Pour les chercheurs, « l’interprétation la plus convaincante du pendentif est une représentation phallique simplifiée ». S’il a bien été conçu pour ressembler à un pénis, il pourrait s’agir de la première utilisation symbolique d’organes génitaux humains jamais découverte.

Par Cécile Breton, le

Source: Science

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