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Covid-19 : il existe bien un lien entre AstraZeneca et les cas de thromboses

« Il y a un lien, mais nous devons encore comprendre comment cela se produit », a déclaré l'Agence européenne des médicaments

― StanislavSukhin / Shutterstock.com

Alors que plusieurs pays du monde sont en pleine campagne de vaccination contre le Covid-19, certains vaccins font encore douter. Dans son cas, le vaccin d’AstraZeneca est boudé par les personnes éligibles à la vaccination depuis sa suspension temporaire. Dans une récente interview, un responsable de l’Agence européenne des médicaments a indiqué qu’il existait bien un lien entre ce vaccin et la formation de rares caillots sanguins.

« Il y a un lien, mais nous devons encore comprendre comment cela se produit »

L’Agence européenne des médicaments a rendu son verdict : il existe bien un lien entre le vaccin AstraZeneca et le risque de thrombose. « Nous pouvons désormais le dire, il est clair qu’il y a un lien avec le vaccin. Ce qui cause cette réaction, cependant, nous ne le savons pas encore. Pour résumer, dans les prochaines heures nous dirons qu’il y a un lien, mais nous devons encore comprendre comment cela se produit », a notamment déclaré Marco Cavaleri, responsable de la stratégie sur les vaccins à l’EMA, le 6 avril dernier.

Finalement, l’Agence européenne des médicaments s’est prononcée le mercredi 7 avril 2021. Celle-ci affirme que les thromboses devraient être ajoutées aux effets secondaires rares du vaccin suédo-britannique. Cependant, elle pense que le vaccin devrait continuer à être administré étant donné que la balance bénéfice/risque reste positive. « Le comité de sécurité a confirmé que les avantages du vaccin AstraZeneca dans la prévention du Covid-19 l’emportent globalement sur le risque d’effets secondaires », a indiqué Emer Cooke, directrice exécutive de l’EMA, au cours d’une visioconférence.

— Ascannio / Shutterstock.com

Des caillots observés chez des femmes de moins de 60 ans

L’Agence européenne des médicaments rappelle que la plupart des caillots sanguins ont été observés chez des femmes de moins de 60 ans dans les deux semaines suivant l’administration des doses. Le régulateur européen n’a toutefois pas été en mesure d’identifier un groupe à risque. « Des facteurs de risque spécifiques tels que l’âge, le sexe ou les antécédents médicaux n’ont pas pu être confirmés, car les événements rares sont observés à tous les âges », a expliqué Emer Cooke, ajoutant que ces effets secondaires pourraient bien être une réponse immunitaire au vaccin.

L’agence indique que les personnes ayant reçu le vaccin doivent immédiatement consulter si elles développent des symptômes de formation de caillots sanguins et des plaquettes sanguines basses. Les personnes présentant les symptômes suivants après la prise du vaccin doivent notamment consulter un médecin : l’essoufflement, une douleur au niveau de la poitrine, un gonflement de la jambe, une douleur persistante au ventre, des maux de tête sévères, une vision trouble et des taches de sang sous la peau.

Enfin, l’agence affirme que des cas de caillots sanguins ont également été observés après l’administration d’autres vaccins contre le Covid-19 autorisés dans l’Union européenne. Trois cas ont été signalés dans le monde pour le vaccin de Johnson & Johnson, 35 cas pour celui de Pfizer/BioNTech et 5 cas pour celui de Moderna. D’après Peter Arlett, chef du service de pharmacovigilance et d’épidémiologie de l’EMA, ces chiffres seraient extrêmement faibles comparés aux 4,5 millions de vaccins reçus dans le monde.

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