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La Terre a perdu 28 000 milliards de tonnes de glace depuis 1994

Encore plus inquiétant : cette tendance est en hausse

— Vojtech Jirka / Shutterstock.com

Le réchauffement climatique a fait des ravages sur notre planète, et certaines conséquences de ce phénomène sont désormais irréversibles. Parmi les plus gros dégâts causés par le réchauffement climatique, nous pouvons citer la fonte des glaces. Selon une nouvelle étude, la Terre a perdu près de 28 000 milliards de tonnes de glace en seulement trois décennies.

Un phénomène terrifiant qui va avoir un impact conséquent sur de nombreuses vies

Selon une recherche réalisée par les scientifiques de l’université de Leeds, l’université d’Édimbourg et l’University College London, la terre a perdu 28 trillions de tonnes de glace de sa surface en trente ans. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé des relevés par satellite de glaciers, de montagnes et de calottes glaciaires entre 1994 et 2017. En réalisant cette étude, ils cherchaient essentiellement à identifier l’impact du réchauffement climatique sur la glace présente sur notre planète. Face à leur constatation, les chercheurs ont tenu à avertir que si cette tendance continue, le niveau de la mer pourrait considérablement augmenter d’ici la fin du siècle.

Plus précisément, les chercheurs ont estimé que l’élévation du niveau de la mer pourrait atteindre un mètre jusqu’à cette date. Pour bien faire comprendre le problème que cela représente, le professeur Andrew Shepherd, coauteur de l’étude, a expliqué que « pour chaque centimètre d’élévation du niveau de la mer, environ un million de personnes vivant pour l’instant dans des zones basses devront déménager ». Dans un article de synthèse publié dans la revue Cryosphere Discussions, les scientifiques ont également expliqué que plus la glace va disparaître, plus le réchauffement climatique va empirer.

En effet, la fonte des glaces réduit la capacité de la Terre à réfléchir le rayonnement solaire. De fait, lorsque la couverture de glace fond, une glace plus sombre est exposée, et cette dernière absorbe plus de chaleur qu’elle ne la réfléchit. De cette manière, cela contribue davantage au changement climatique. Ajoutant également à cela le fait que l’eau d’anciens glaciers déversée dans les eaux arctiques et antarctiques présente également un risque pour la santé biologique des régions concernées. De plus, la disparition de la glace des chaînes de montagnes détruira petit à petit les sources d’eau douce des communautés locales.

Un scénario catastrophique, mais pourtant prévisible

Malgré l’ampleur de l’évènement, le Dr Isobel Lawrence, coauteure de l’étude, a déclaré à Independent que l’équipe de recherche n’avait pas été surprise par l’ampleur de la perte de glace dans le monde. Selon elle, cela concordait avec leur prévision dans le domaine, même si cela correspond actuellement au pire scénario possible. En revanche, ils se sont tout de même inquiétés de l’accélération rapide de la fonte des glaces au cours des dernières années. Quant à savoir la cause de ce phénomène catastrophique, les chercheurs sont catégoriques : c’est l’impact des émissions de gaz à effet de serre – et donc du changement climatique – largement provoquées par les activités humaines.

À noter que cette étude a été présentée peu de temps après que des chercheurs américains ont découvert que la calotte glaciaire du Groenland avait sans doute passé un point de non-retour. D’après leurs recherches, les chutes de neige qui permettent aux glaciers de se reconstituer n’arrivent plus à suivre le rythme de la fonte des glaces. En conséquence, la calotte glaciaire du Groenland va continuer à perdre de la glace même si les températures mondiales cessent d’augmenter. Selon les experts, le Groenland perd actuellement 200 gigatonnes de glace par an, soit un peu moins de la moitié de toute la glace perdue sur la planète. À titre de comparaison, une gigatonne de glace suffirait à remplir 400 000 piscines olympiques.

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    • Rapporté à un rayon de 6371 Km, et des surfaces d’océans représentant 71% de la surface du globe, en faisant l’hypothèse que la totalité de l’eau des glaciers est récupérée par les océans, un simple calcul indique que la surface des eaux, en moyenne, s’est élevée de 7,7 cm. Cela peut sembler peu, mais ce n’est pas rien. Pour affirmer que rien n’a bougé il eût fallu effectuer sur la période des 23 ans un relevé du niveau des océans en divers points de la terre. Il y a probablement eu une élévation mesurable et, sans doute, variable selon la localisation (une mer fermée comme la Méditerranée serait impactée plus tard). La situation est extrêmement grave et la nier ne fera pas avancer la mise en place de solutions susceptibles de contenir l’impact du réchauffement climatique.