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Hausse dramatique des nouveaux cas de cancer en France : les femmes durement touchées

382 000 nouveaux cas de cancer estimés en 2018

Selon un rapport publié le 2 juillet par l’organisme Santé publique France, le cancer est en hausse en France. Touchant auparavant beaucoup plus les hommes que les femmes, les chercheurs ont trouvé que l’écart avait tendance à se réduire depuis quelques années.

Ce rapport est actualisé tous les cinq ans. Il est composé de deux parties, l’une qui se consacre aux cancers « solides » (poumon, thyroïde, colon…) et l’autre qui se consacre aux cancers du sang et des ganglions ou « hémopathies malignes » (leucémies, lymphomes, myélomes…). Les résultats des recherches y sont examinés depuis 30 ans.

Mais, en 2019 et pour la première fois, 74 types et sous-types de cancers et des tendances par âge y sont étudiés. Ces recherches ont été effectuées conjointement par l’Institut national du cancer (INCa) avec le réseau Francim des registres des cancers, les hospices civils de Lyon et Santé publique France. Ce rapport analyse des variétés de tumeurs mais également les tissus, ce qui est primordial pour comprendre l’évolution des cellules cancéreuses, et aussi l’effet des traitements.

Selon Santé publique France, on estimait en 2018 à 382 000 le nombre de nouveaux cas de cancer en métropole (204 583 chez l’homme, 177 400 chez la femme), et à 157 400 le nombre de décès par cancer (89 621 chez l’homme, 67 800 chez la femme). Mais, désormais, la donne a tendance à changer. Ainsi, tous cancers confondus, le nombre de nouveaux cas est stable chez l’homme (+0,1 % par an) et en hausse chez la femme (+1,1 % par an). En revanche, l’enquête révèle que “les taux de mortalité par cancer ont diminué de façon plus prononcée chez l’homme entre 1990 et 2018 (-1,8 % par an en moyenne chez l’homme et -0,8 % chez la femme) ».

De nombreuses causes peuvent expliquer cette progression du cancer chez les femmes, et notamment la consommation de tabac. Ainsi, “l’incidence (= la survenue) et la mortalité du cancer du poumon enregistre la plus forte progression chez la femme ». C’est l’évolution « la plus préoccupante« , compte tenu du « pronostic sombre » de ce cancer, selon les chercheurs. Cette diminution de l’écart entre les sexes peut également et entre autres s’expliquer par les consommations excessives d’alcool, l’exposition toujours plus importante aux UV naturels et artificiels, ainsi que les changements de comportements alimentaires et la fréquence croissante de l’obésité ou de l’hypertension artérielle. Tous ces comportements permettent d’observer “des situations plutôt défavorables, comme celles du cancer du poumon chez les femmes, du foie, du pancréas, du rein et du mélanome cutané« , relève Gauthier Defossez (du réseau Francim, et coordonnateur de la partie portant sur les cancers solides).

Au niveau statistique, le cancer du sein reste le plus fréquent et le plus mortel chez les femmes, avec près de 59 000 nouveaux cas et un peu plus de 12 000 décès annuels. L’incidence du cancer du pancréas devient plus élevée chez les femmes (+3,8 % par an contre +2,7 % chez les hommes), de même que la mortalité due à ce cancer (+1,2 % par an). Le nombre de cas de cancer du foie diagnostiqués annuellement s’allonge également plus vite chez la femme (+3,5 % contre +1,6 % par an chez l’homme). Finalement, « entre 2010 et 2018, le mélanome cutané est celui dont le nombre de cas diagnostiqués a le plus augmenté », ce qui est particulièrement dommage compte tenu du fait que 85 %(de ces mélanomes) sont attribuables aux UV naturels ou artificiels et considérés comme évitables », continue Defossez. Il faudrait selon lui prévenir des dangers des UV de façon beaucoup plus précoce dans l’enfance.

Ce rapport n’est cependant pas entièrement négatif car une nette baisse des nouveaux cas et de la mortalité des cancers dus à l’alcool et au tabac est observée chez l’homme. Des baisses de mortalité sont également observées pour les cancers du sein et de l’utérus chez les femmes.

Par Jeanne Gosselin, le

Source: Nice-Matin

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  • bonjour
    l’article est très bien fait j’ai enfin appris d’ou venaient ces statistiques.toutefois j’aurai voulu le nombre de décès par catégories de cancer.Donc si vous pouvez nous dire ou consulter ce rapport ou nous communiquer les chiffres du rapport ça serait instructif.Je dis cela parce que aux informations presses ou médias c’est un peu n’importe quoi jusqu’à votre article merci qui site ces sources.on nous rabâche que le cancer du fumeur est le cancer le plus meurtrier.En essayant de me faire une idée suite a des décès autour de moi je pensais que le cancer du sein était largement devant avec 50000 décès par an ce qui correspond aux déclarés en fait (donc mes infos étaient encore fausses?) puis celui du colon puis celui de la prostate et ensuite le cancer du poumon et cancer du poumon ou la moitié ne fument pas.Pour les décès du cancer du poumon les chiffres dans les médias sont passés de 18000 a 80000 en dix ans progression qui me semblait aberrant c’est pourquoi je dit que s’est n’importe quoi. Donc si pouvez nous rétablir l’ordre des choses et nous dire aussi le nombre de décès par an en France ce qui nous donnera le pourcentage de morts par cancer. merci cdlt