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Les astronomes sont perplexes : l’expansion de l’Univers est plus rapide que prévu

Il nous manque une donnée cosmologique fondamentale pour comprendre pourquoi

L’Univers s’étend trop rapidement, et personne ne sait pourquoi. Depuis longtemps, nous sommes capables de mesurer le taux d’expansion de l’univers. Toutefois, il semble que l’Univers bouge trop vite d’environ 9 % par rapport aux prévisions des astronomes. Et les chances qu’il s’agisse d’une erreur de calcul sont extrêmement faibles…

L’UNIVERS S’ÉTEND PLUS VITE QUE PRÉVU

Juste après le Big Bang, dans les premières années de l’Univers, tout s’est envolé. Aujourd’hui, nous pouvons toujours voir la lumière de cette explosion. Pour cela, il faut observer des parties très éloignées de l’Univers, où la lumière met des milliards d’années pour atteindre nos télescopes. De plus, nous sommes capables de mesurer la vitesse à laquelle les objets se déplacent dans ces zones éloignées.

Donc, en se basant sur cette vitesse, nous pouvons calculer le taux d’expansion de l’Univers. C’est-à-dire la vitesse à laquelle il s’étend. Ce calcul est une tâche difficile, puisque tout est de plus en plus éloigné. Toutefois, les scientifiques sont formels : les choses vont plus vite que ce que les calculs ont prévu. Les observations détaillées, publiées dans le journal The Astrophysical Journal Letters, semblent confirmer cette conclusion.

Grâce aux images prises à l’aide du télescope spatial Hubble, les astronomes pensent que tout va trop vite d’environ 9 %. Cette observation n’est pas une nouveauté. Toutefois, auparavant, il y avait une chance sur 3.000 que les astronomes se trompent. Ce seuil est considéré comme un résultat assez élevé en astrophysique. Néanmoins, ces nouvelles observations confortent leurs conclusions.

En effet, ces nouvelles données ont seulement une chance sur 100.000 d’être issues d’une erreur d’observation. Cependant, personne ne sait pourquoi l’Univers s’étend plus rapidement. Adam Riess, auteur principal, prix Nobel et astrophysicien de l’Université Johns Hopkins a partagé sa stupeur. « Cette inadéquation ne cesse de s’aggraver et a maintenant atteint un point qu’il est vraiment impossible d’écarter comme un coup de chance. Ce n’est pas ce à quoi nous nous attendions ».

MESURER LE TAUX D’EXPANSION DE L’UNIVERS

Pour obtenir ces données, les chercheurs se sont appuyés sur le même outil que l’astronome Edwin Hubble, en 1929, lorsqu’il a démontré que l’univers était en expansion. Ils se sont donc basés sur une classe d’étoiles pulsantes appelées céphéides.

Grâce aux travaux de l’astronome Henrietta S. Leavitt, publiés en 1908 dans la revue Annals of the Harvard College Observatory, les astronomes peuvent déterminer exactement la luminosité d’un céphéide, en fonction de sa vitesse de pulsation.

Puis, en mesurant la perte de luminosité depuis la Terre, ils peuvent déterminer combien de lumière s’est perdue en cours de route. Et donc, à quelle distance elle se trouve de nous. Ainsi, pour mesurer le taux d’expansion de l’univers, les astronomes vérifient la distances entre les céphéides et les galaxies voisines et éloignées.

Divergence avec les prévisions de l’Agence spatiale européenne

Toutefois, c’est une tâche lente à accomplir avec précision. Notamment car Hubble ne peut mesurer avec précision qu’un seul céphéide à la fois. Alors, les chercheurs ont mis au point une méthode permettant au télescope spatial de « dériver » lorsqu’il capte les images des étoiles. De cette façon, Hubble peut en capter plusieurs en même temps, augmentant ainsi la précision de leur mesure de distance globale.

Cependant, ce que les astronomes ont trouvé contredit directement les prévisions calculées à partir des observations du satellite Planck de l’ESA (European Space Agency ou Agence spatiale européenne). Selon Adam Riess, « Il ne s’agit pas seulement de deux expériences en désaccord. Nous mesurons quelque chose de fondamentalement différent ».

L’astrophysicien précise : « La première est une mesure de la vitesse à laquelle l’univers s’étend aujourd’hui, telle que nous la voyons. L’autre est une prédiction basée sur la physique de l’univers primitif et sur des mesures de la vitesse à laquelle il devrait s’étendre. Si ces valeurs ne concordent pas, il y a de fortes chances qu’il nous manque quelque chose dans le modèle cosmologique qui relie les deux époques ».

Le prix Nobel ne connait pas l’élément manquant. Aucun scientifique ou astronome au monde ne comprend le taux d’expansion de l’Univers. Toutefois, les chercheurs vont poursuivre et affiner leurs mesures.

Par Christelle Perret, le

Source: Live Science

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  • Je comprends pas qu’on finance de telles bêtises… Ça ne sert strictement à rien de savoir que l’univers s’étend vite. On a des trucs à faire ici et les mecs planent à 10.000… Et ils pensent aller sur Mars pour sauver l’humanité… Bande de tarés !

    • vous auriez pas internet sans les recherches sur l’espace , ni de couches culottes , ni de fermeture éclair , ni de poêle en céramique , ni de velcro ni de sac de couchage pour résister au froid de l’espace … vous auriez pas de lampe a lave de micro ondes , pas de GPS , ni de pneus comme vous les connaissez , ni de matelas a mémoire de forme , pas d’ordinateur , mais vous auriez toujours votre connerie abyssale devant l’immensité de l’espace

  • C’est soit de la faute à Marine Le Pen, soit celle de Mélanchon, je ne vois d’autres explications ! A moins que les Gilets Jaunes ( ? )

  • Je voudrais,une fois encore intervenir sur la question de l’expansion rapide de l’univers pour dire que. Le satellite Planck et le télescope Hubble, mesurent une même et unique chose. Rien ne manque, tout est là depuis l’origine de l’univers. En effet,l’activité de tout objet observable dans l’univers dépend deux paramètres qui sont:
    – L’énergie primordiale E reçue par cet objet.
    -La position spatiale de cet objet.
    Ce sont des grandeurs vectorielles de l’espace-temps. Cette activité que j’appelle le « Spot » est une grandeur dont la métrique est un produit scalaire de l’énergie et de la position.La dimension du « Spot » est la conjonction de deux débit temporels à savoir:
    -Un débit de l’espace(volume).
    -Un débit de la matière (substance).
    Le calcul de la courbure de l’espace, malgré ses dimensions incommensurables, montre qu’elle est plus grande que l’unité donc, l’univres est clos.Son activité dépend donc exclusivement de son contenu, notamment de la matière ou de l’énergie primordiale E dont le module en fonction du temps est égal à:
    E= Eo.exp[-Hb.t]
    Eo est la fraction ou la valeur de E pendant la phase de création de l’univers (ce n’est pas une explosion).
    Hb est le facteur cosmologique (ce n’est pas non plus une constante).
    Pour revenir à l’expansion qui nous préocupe, ce que Planck et Hubble mesurent à des moments différents est le rapport
    E-Eo/Eo et non, une variation de l’espace. Ce rapport est égal à -x/100. Les recentes mesures donnent x=9.
    Nous pouvons écrire que.
    E/Eo=(100-x)/100= exp[-Hb.t]
    Ce qui donne le temps t égal à:
    t=1/Hb.ln[100/(100-x)].
    Le temps t, appelé temps universel ou de Hublle-Lemaître n’est pas linéaire, il dépend d’un facteur D, appelé facteur de dissipation égal à: D= ln[100/(100-x)]. En conclusion,si le facteur cosmologique augmente, cela a pour conséquence le rejeunissement de l’univers conformément à une échelle logarithmique dont le corrolaire est la diminution exponentielle de la matière dans l’univers qui, crée l’illusion d’une expansion spatiale.
    (Extrait de « Opuscule » ou le concept du « Spot » de Honoré Beka).

  • @Diego48 c’est de la recherche, le truc qui nous a emmené à notre niveau technologique actuel… Ce n’est pas uniquement de la curiosité, ça permet bien souvent de comprendre des mécaniques et phénomènes qui peuvent être transposés à d’autres expériences et amener à des progrès bien plus terre à terre, comme vous semblez les aimer.

    Accessoirement, que ça vous plaise ou non, si l’humanité a un avenir, il n’est certainement pas sur terre (la marche arrière environnementale n’y suffirait pas, et n’arrivera pas de si tôt). Il est donc normal d’explorer d’autres possibilités, même si ça n’affectera concrètement que les générations futures.

  • L’incommensurable et la poussière de poussière+++ne sont pas si différents dans leur opposition. L’un a un ego énorme alors qu’au regard de l’espace-temps il ne représente rien, alors que l’autre, si énorme soit-il, reste hors de notre portée. Heureux cependant celui qui part à sa recherche car ce qu’il glane nous permet de savoir un peu plus que….nous ne sommes rien !

  • Aussi taré que soit cet article, tu viens le lire Diego48. Tu es donc un peu sado? Retourne lire Picsou magasine,on y apprend ce qu est un grincheux….