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Retour sur le novateur R-Type, ce monument du jeu vidéo à l'origine d'une licence culte !

Lorsque l’on pense aux premiers jeux vidéo, Space Invaders ne tarde pas à faire son apparition. Il faudra attendre dix ans de plus pour voir venir les deux grands titres qui donneront ses lettres de noblesse au genre du shoot em up : Gradius et R-Type. Le dernier développé par Irem et publié par Sega se distingue par sa difficulté et les concepts novateurs qui articulent le gameplay. Retour sur la naissance d’une légende du jeu vidéo.

 

Contrairement aux autres jeux du genre où la règle était simplement de détruire tout ce qui se dressait devant vous, avec R-Type, le joueur est davantage concentré sur sa propre vie et essaye d’arriver au bout du niveau en un seul morceau. On est davantage le chassé que le chasseur. Les ennemis arrivent de tous les côtés de l’écran, s’amusent à vous encercler et ne vous épargneront pas. Heureusement, le joueur dispose d’une arme secrète : un module distinct de votre vaisseau qui tire sur les côtés en même temps que vous. Vous pouvez aussi le rattacher à votre vaisseau pour qu’il génère un bouclier.

 

 

Les jeux de la franchise R-Type sont réputés pour leur difficulté et c’est seulement en maîtrisant toutes les possibilités qu’offre l’orbe que vous pourrez venir à bout des niveaux du jeu. Si les vagues d’ennemis peuvent paraître impossibles à vaincre, il suffit la plupart du temps d’accepter quelques morts pour prendre le temps de mémoriser le rythme des attaques et pouvoir réagir à temps à la prochaine tentative. En somme, un jeu à l’ancienne. Ce qui le différencie aussi des autres shooters, c’est le background de son histoire qui est bien plus réfléchie que celle des concurrents de l’époque.

Derrière le nom de R-Type, il y a en fait un concept biologique développé par Robert MacArthur et E. O. Wilson en 1967. Le modèle évolutif r/K en question explique dans sa théorie l’existence de deux stratégies de reproduction des espèces pour réagir à leurs environnements. Un sujet bien plus complexe que ce que nous allons développer ici, mais pour simplifier : la stratégie r, principalement adoptée par les insectes, vise à produire le plus d’enfants possible et laisser la sélection naturelle faire son travail afin de ne laisser que les meilleurs. Ce n’est pas le cas d’autres espèces animales comme les humains qui préfèrent la stratégie K.

 

 

Dans la stratégie K, l’espèce doit moins se reproduire et sur de plus longues périodes, mais les enfants seront davantage préparés à l’environnement extérieur afin qu’ils puissent y survivre. Un titre malin puisque l’on passe son temps à être attaqué par des myriades d’ennemis. Les ennemis en question sont les Bydo, des créatures fabriquées par l’homme au XXVIe siècle en tant qu’arme biologique. Le but était de contenir une grande quantité de ces créatures dans un contenant astronomique pour qu’ils puissent s’y développer et ensuite envoyer le tout à travers un trou noir pour bombarder une civilisation extraterrestre.

Sauf que rien ne va se passer comme prévu et que les créatures se libèrent dans le système solaire. Une guerre éclate et les humains parviennent à les repousser dans une autre dimension. Les Bydo ne jettent pas l’éponge et développent des capacités incroyables, au point de revenir dans le temps, à une époque où l’humanité n’est pas capable de se défendre contre eux. La dernière chance de l’Homme, c’est le joueur, pilotant son R-9A à travers les dimensions pour détruire notre création. Pour un shoot em up, ça changeait d’un scénario de Space Invaders !

 

 

Au-delà de toutes ces qualités, la première chose qui marque dans R-Type, c’est son level design. Si l’introduction est un peu trop similaire à celle de son concurrent Gradius de Konami, le jeu part complètement dans une autre direction avec un design de monstres terrifiants faisant écho au xénomorphe d’Alien. Graphiquement, le jeu était aussi en avance sur son temps, ce qui explique d’ailleurs que la transition de l’arcade se soit faite chez Sega plutôt que chez Nintendo.

Même si ces derniers s’étaient occupés de la mise en place des bornes d’arcade à l’international, la Master System était la seule console capable d’accueillir R-Type. Suite à cela, R-Type II arrive en 1989 et le troisième épisode intitulé The Third Lightning en 1993 et marquait la première fois que la série passait directement à la console de salon avec une sortie sur Super Nintendo. Celui dont beaucoup de joueurs de la génération suivante se souviennent, c’est R-Type Delta, l’épisode sur PlayStation datant de 1998 qui réinvente le gameplay avec de nouveaux concepts.

 

 

Depuis son premier titre en 1987, la série a su se développer tout au long des années 90, sans oublier de faire de nouvelles rééditions du premier opus légendaire sur consoles portables, de salon et maintenant sur mobile. R-Type est devenu un nom culte dans la sphère du shoot em up et fut le premier grand jeu du genre à proposer en plus d’un gameplay excellent, une histoire riche et intelligente et un level design proche de la perfection. Avez-vous découvert R-Type à sa sortie ou grâce à une réédition ?

Par Florent, le

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