Aller au contenu principal

Entrez dans le monde fantastique de Lufia, ce jeu vidéo culte qui a charmé toute une génération de joueurs !

Le parcours du studio de développement Neverland n’a pas vraiment marqué les esprits depuis les années 90. Vingt ans d’existence et au final peu de jeux développés. Mais parmi eux, des gemmes de l’histoire du RPG, à commencer par Lufia & the Fortress of Doom, édité par Taito en 1993, alors connu pour ses jeux en borne d’arcade, mais qui se lance cette fois dans l’aventure du jeu de rôle sur console de salon.

 

Taito est donc un maître de la borne d’arcade avec des titres comme Space Invaders et Bubble Bubble. Deux titres cultes qui les rattacheront toujours à l’univers de l’arcade. Le choix de faire développer un RPG pour la console de salon est une réaction logique au raz-de-marée créé par Dragon Quest au Japon puis ravivé par Final Fantasy. Suite à l’épisode d’origine, Lufia aura trois suites, un deuxième épisode sur Super Nintendo puis un sur Game Boy Color puis un dernier sur la Game Boy Advance. Depuis, d’autres remakes ont ponctué la décennie suivante, notamment sur d’autres consoles portables de Nintendo.

 

 

La série porte le nom de Lufia en Occident, le nom de l’héroïne du premier jeu, malgré son absence dans les jeux suivants. D’ailleurs les liens entre les jeux sont assez maigres, à l’image des Final Fantasy, où il est surtout question de clins d’oeil et d’éléments qui reviennent pour donner une certaine cohérence à la saga. On retrouvera par exemple le principe de base : quatre antagonistes décrits comme des dieux devenus fous représentent les forces du mal et menacent d’engendrer le chaos sur la planète. Pour contrecarrer leur plan, il va falloir compter sur un groupe de héros réunis de façon différente à chaque jeu.

L’introduction de Lufia and the Fortress of Doom nous présente la conclusion de la génération de héros précédant la nôtre. Un groupe de quatre amis, Guy, Maxim, Selan et Artea affrontent les quatre démons. Maxim et Selan sont éperdument amoureux et ont eu un enfant, c’est ce que l’on comprend alors que le couple périt des suites de la bataille alors que les deux autres parviennent à s’enfuir. Un siècle plus tard, la menace pose son ombre sur le monde et c’est à votre tour d’entrer en scène. On dit bien vous puisque le héros est un héros muet (ou presque) et sans nom. Un véritable avatar pour le joueur qui est, vous vous en doutez, un descendant de l’enfant de Maxim et Selan.

 

 

À ses côtés, c’est surtout Lufia que l’on remarque. Déjà parce qu’elle donne son nom à la série, mais aussi parce qu’elle est l’amie d’enfance du héros avant que les deux jeunes héros tombent amoureux. Elle est celle sur qui le héros peut toujours compter pour le remettre dans le droit chemin et l’encourager lorsque la situation est désespérée. Ensuite, on trouve un noble chevalier du nom d’Aguro qui remplit le rôle du gros bourrin à la hache. Pour compléter le quatuor, on rencontrera Jerin, une demi-elfe que le groupe de héros sauvera de la mort et qui deviendra progressivement proche d’Aguro.

Sans être un chef-d’oeuvre sur tous les plans, Lufia a marqué les esprits, car il fait avant tout partie d’une époque où les joueurs découvraient sans cesse de nouveaux RPG fantastiques à jouer. Le fait de n’avoir que quatre personnages permettait surtout de rapidement s’attacher à eux et de se sentir ainsi impliqué dans la quête. Si les combats rappellent Dragon Quest et l’imitent plutôt bien, ils ne sont tout de même pas aussi dynamiques que dans Final Fantasy IV pourtant sorti plus d’un an avant. Cela dit, ne pas être à la hauteur de Final Fantasy est plus ou moins le cas de tous les autres RPG de l’époque et il n’est donc pas nécessaire de retenir ça contre un jeu qui propose sinon une histoire engageante et des personnages mémorables.

 

 

Même s’il manque du dynamisme et de la qualité graphique de ses concurrents de l’époque, Lufia captive rapidement le joueur grâce à une narration impeccable et des personnages très attachants. Tout ce que le jeu fait de bien, sa suite le fera encore mieux deux ans plus tard avec Rise of the Sinistrals. Sans être devenu une légende du genre, Lufia a su écrire une belle page dans le grand livre du RPG japonais.

Par Florent, le

Étiquettes: , , , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *