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Pourquoi le nuage de Tchernobyl s’est-il « arrêté » à la frontière, selon l’État français ?

En France, le taux de radiation a été près de 1 000 fois sous-évalué

Le 26 avril 1986, lors de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, s’est déroulé un drame énergétique, écologique et surtout, humain. À la suite de ce tragique événement et face au danger qui menaçait sa population, l’État français a choisi la dissimulation. Nous revenons pour vous sur cet accident et ses réelles conséquences.

A 1h23 du matin, le 26 avril 1986, à Tchernobyl, est survenu le plus grave accident nucléaire du XXe siècle. En cause, l’augmentation incontrôlée de la puissance du réacteur numéro 4 de la centrale ukrainienne, puis la fusion du coeur qui mena à une explosion dévastatrice.

La centrale de Tchernobyl
La centrale de Tchernobyl — Redrat72 / Wikipedia

Outre son impact direct, qui causa la mort immédiate de plusieurs personnes, la détonation eut pour autre effet de libérer et de propager d’importantes quantités d’éléments radioactifs dans l’atmosphère. Dès lors, les répercussions furent très sévères sur les plans écologique et humain.

Plusieurs études sur la mortalité liée à la radioactivité de la catastrophe font état de dizaines de milliers de morts, comme un rapport établi en 2006 par plusieurs agences de l’ONU qui recense 9 000 décès directement imputables aux radiations de Tchernobyl. Mais les chiffres peuvent considérablement varier d’un organisme à l’autre et Greenpeace évoque pour sa part 90 000 morts.

Tchernobyl-1
— Carl Montgomery / Wikipedia

En France, le lendemain de la catastrophe, le SCPRI, le Service central de protection contre les rayonnements ionisants, déclarait : « Du point de vue de la santé publique, il n’y a aucun risque. » Dès lors, les médias français emboîtaient le pas à l’organisme étatique et reprenaient en coeur la « vérité » du moment, comme ce fut le cas de Libération.

La carte de la France dans le journal d'Antenne 2 le 2 mai 1986
La carte de la France dans le journal d’Antenne 2 le 2 mai 1986

Symbole de cette dédramatisation du problème sanitaire que représente la catastrophe nucléaire, la chaîne de télévision publique Antenne 2 diffuse, le 29 avril sur la carte de France de la météo, l’image d’un panneau STOP censé marquer l’arrêt pur et simple du nuage radioactif à la frontière. 30 ans plus tard, la réalité est bien moins réjouissante.

« Le taux d’exposition aux radiations a largement augmenté après l’accident »

Le quotidien, dans son édition du 2 mai 1986, précisait : « La France doit une fière chandelle à l’anticyclone des Açores qui, en ramenant le beau temps qu’on n’espérait plus, a empêché aussi in extremis le vilain nuage d’envahir le territoire et éventuellement de nous pleuvoir dessus. »

En effet, les chiffres attestent que le taux d’exposition aux radiations de nombreux Français a largement augmenté dans les années suivant l’accident, sans pour autant qu’il fut nécessairement mortel. Surtout, plusieurs travaux indiquent que l’État français a sciemment minimisé les répercussions de l’explosion.

Le nuage de Tchernobyl au 1er mai 1986
Le nuage de Tchernobyl au 1er mai 1986 — IRSN

LE TAUX DE RADIATION EN FRANCE A ÉTÉ JUSQU’À MILLE FOIS SOUS-ÉVALUÉ

Par exemple, dans un article du journal Le Monde publié le 24 avril 2006, un journaliste souligne que l’effet de Tchernobyl dans l’Hexagone a été jusqu’à mille fois sous-évalué, précisant toutefois qu’il est impossible de clairement discerner les répercussions du drame.

Également en 2006, l’Institut national de veille sanitaire a publié un rapport relatif à des travaux effectués avec l’Institut de protection et de sûreté nucléaire. Les spécialistes y estiment notamment que l’incident de Tchernobyl a été responsable de 7 à 55 cancers de la thyroïde dans l’est de la France, région qui figure parmi les plus exposées à la catastrophe.

La centrale de Tchernobyl via Shutterstock
La centrale de Tchernobyl — Max Sky Shutterstock.com

La manière dont les répercussions du drame de Tchernobyl ont été cachées amène à une réflexion indispensable sur la façon dont communiquent les organismes gouvernementaux. Surtout, l’événement rappelle la dangerosité potentielle du nucléaire, et le besoin d’amorcer une transition vers une énergie plus verte et sécurisée. Sur d’autres aspects, Tchernobyl inspire aussi un tourisme sordide et l’Ukraine n’hésite pas à s’en servir en ouvrant récemment le réacteur n°4 aux visiteurs

L’image illustrant notre article est issue de Shutterstock.com par l’auteur Song_about_summer.

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  • Toute similitude avec des faits d’actualité est fortuite : le masque ne sert a rien, le vaccin protège, permet de retrouver la vie d’avant, etc, etc. Le gouverne…ment comme toujours, les médias se font les relais des menteurs et/ou incompétents bien rémunérés, 35 ans plus tard, tout est pareil.

  • Toute similitude avec des faits d’actualité est fortuite : le masque ne sert a rien, le vaccin protège, permet de retrouver la vie d’avant, etc, etc.
    Le gouverne…ment toujours, les médias se font les relais de ces mensonges avec l’appui de « sachants » incompétents et malhonnêtes rémunérés. 35 ans plus tard, rien n’a changé.

  • Tous les complices de ce scandaleux mensonge d’Etat, y compris Président et médias , auraient dû être jeté dans la cuve à Tchernobyl, pour crimes contre l’humanité

    • Que le nuage se soit arrêté en France ou pas ne change pas le nombre des décès dus à l’explosion de Tchernobyl. Le mensonge, si mensonge il y a eu, n’a pas eu d’incidence sauf peut-être d’éviter un moment de panique

  • Pour prévenir les grandes catastrophes naturelles ou industrielles, il faut faire appel à la cindynique qui est la discipline de l’étude des dangers pour essayer d’établir des règles de prévention. La cindynique rend compte de la complexité des problèmes et appréhende les risques par des démarches globales, systémiques, c’est-à-dire qu’elle cherche à prendre en compte tous les facteurs, les éléments, les influences qui expliquent les différents risques, déterminent leurs natures, leurs relations, leurs occurrences et leurs conséquences. La cindynique a pour but de construire des méthodes de prévention ayant pour objet d’identifier et de caractériser l’ensemble des facteurs conduisant à une potentialité d’accident et de les réviser continuellement grâce à un apprentissage par la catastrophe ou par l’accident en déterminant les solutions capables de réduire ou d’annihiler les facteurs de nuisance : https://www.officiel-prevention.com/dossier/formation/formation-continue-a-la-securite/la-cindynique-science-du-danger-du-risque-et-de-la-prevention