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Ce trou noir tourne si vite qu’il affecterait l’espace-temps dans notre galaxie

Objets cosmiques impressionnants à bien des égards, les trous noirs ne cessent de fasciner les scientifiques. Récemment identifié par l’ISRO et la NASA, l’un d’entre eux possède l’une des vitesses de rotation les plus élevées jamais observées. Un mouvement si rapide qu’il entraine avec lui l’espace.

 

Un trou noir qui entraine avec lui l’espace-temps

Il y a deux ans, le satellite d’observation indien AstroSat repérait un trou noir massif (d’une masse équivalente à celle de dix soleils) émettant un rayonnement inhabituel dans le système d’étoiles binaires GRS 1915+105 qui se trouve dans la constellation de l’Aigle. Selon les analyses réalisées par la NASA, il s’agissait d’émissions de rayons X produits par la chute de gaz et de poussières à l’intérieur de celui-ci, elle-même provoquée par la rotation extrêmement rapide de l’objet cosmique. Des oscillations qui rapprocheraient le trou noir de la limite fixée par la théorie de la relativité d’Einstein.

À l’heure actuelle, les scientifiques ne peuvent mesurer précisément que deux des caractéristiques de tels objets cosmiques : leur masse, et leur vitesse de rotation (comprise entre 0 et 1, sachant que 1 représente la vitesse de la lumière). Avec une vitesse de rotation évaluée à 0,9, qui a depuis été confirmée dans la revue The Astrophysical Journal, le trou noir en question est capable d’entrainer avec lui l’espace-temps.

 

Mieux comprendre comment se forment les galaxies

Si de telles oscillations de rayons X avaient déjà pu être observées par l’un des satellites de la NASA dans le domaine des rayons X à basse énergie, ces nouvelles observations réalisées grâce au Large Area X-Ray Proportional Counter (LAXPC), puissant dispositif embarqué par AstroSat, concernent cette fois les photons à haute énergie, émis plus près du trou noir et permettant par conséquent une meilleure compréhension de son activité.

Combinée à l’environnement particulier de l’objet cosmique (éléments gazeux et températures élevées), cette vitesse de rotation extrêmement élevée pourrait constituer le sésame à même de permettre aux chercheurs de mieux comprendre comment se forment les galaxies. Pour l’instant, seuls quatre trous noirs possédant une vitesse de rotation aussi élevée ont pu être observés par les scientifiques.

© Pixabay

Par Yann Contegat, le

Source: Trust My Science

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