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Il y aurait au moins 9 « expressions de genre » dans le cerveau humain

Cette étude démontre qu'il n'y a rien d'anormal dans la diversité de genre au sein de la population

Aux yeux de la loi, et dans de nombreux pays, il n’existe que deux genres possibles, selon notre sexe à notre naissance : homme ou femme. Même si certains pays considèrent l’existence d’un genre appelé « neutre », l’expression du genre d’une personne reste binaire pour de nombreuses personnes. Pourtant, selon une étude récente, le cerveau humain posséderait « au moins 9 expressions de genre » différentes.

Des expressions de genre et des identités de genre différentes

Il est entièrement possible qu’une personne ne s’identifie pas au genre de sa naissance, ou « sexe biologique ». En effet, un homme peut s’identifier au sexe féminin, et vice versa. L’expression de genre d’une personne s’accorde avec sa façon d’utiliser divers codes sociaux et corporels. Pourtant, « l’expression de genre » d’une personne ne correspond pas forcément à son identité de genre. Il se peut donc qu’un homme s’habille comme une femme, mais s’identifie bel et bien comme un homme.

Cependant, notre cerveau posséderait pas moins de 9 « expressions de genre » différentes. Selon des recherches faites sur des personnes cisgenres (individus dont l’identité de genre est en accord avec leur sexe) et transgenres (personnes adoptant l’apparence et le mode de vie d’un sexe différent de celui de leur naissance ; qu’elle soit née homme ou femme, cette personne rejette son identité sexuelle d’origine), le cerveau humain posséderait neuf – voire plus selon les estimations des chercheurs – manières d’exprimer « la perception subjective de l’appartenance à un certain genre ».

— Yurchanka Siarhei / Shutterstock.com

« Des preuves contre une vision binaire stricte de la façon dont le sexe/genre se manifeste dans le cerveau » ?

Les personnes de cette étude ont été classées en 4 groupes, selon leur genre. Grâce à une stratégie d’apprentissage automatique, les chercheurs ont pu démontrer que chaque groupe possédait plusieurs sous-identités de genre, et non les quatre « conventionnelles ». Les algorithmes d’apprentissage automatique ont alors mis en relief différentes identités de genre avec une précision plus élevée que les données obtenues jusqu’ici. En somme, les personnes de l’étude pourraient s’identifier elles-mêmes à ces neuf sous-identités.

« Nous espérons ouvrir la voie à des marqueurs de diagnostic objectifs et basés sur les données pour l’identité de genre et les transgenres, en tenant compte des différences neurobiologiques et comportementales dans une approche de modélisation intégrative », ont déclaré les chercheurs.  

Selon le Dr Daniloo Bzdok, professeur agrégé d’ingénierie biomédicale à l’université McGill, cette nouvelle perception de genre pourrait bien aider à inclure des personnes qui s’identifient de façon non binaire, ou entre les « étiquettes » sexe féminin-masculin, plutôt que de les discriminer. Le Dr Bzdok souhaite également mettre au point un recensement plus important des identités de genre, car il est possible que cela aide à mettre de côté la distinction binaire « homme-femme ».

Par Manon Fraschini, le

Source: The next web

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