Michel Ocelot est un homme qui fait honneur au cinéma français. Réalisateur de films d’animation plus beaux les uns que les autres comme Kirikou et la Sorcière, Azur et Asmar ou encore le fabuleux Les Contes de la nuit, il ne cesse de nous émerveiller à chaque nouveau long-métrage. Pour cette raison, et car ses œuvres méritent d’être plus connues, SooGeek va vous parler de ce grand monsieur.

Né en 1943, il étudie d’abord aux Beaux-Arts de Rouen, puis aux Arts-décoratifs à Paris et enfin au California Institute of the Arts, ce qui déjà représente un beau parcours. En amateur il s’intéresse d’abord au cinéma d’animation en réalisant différents courts-métrages. En 1976, il réalise la série Les Aventures de Gédéon, puis son premier court-métrage produit professionnellement, Les Trois Inventeurs. C’est en 1998 qu’il se fait connaitre par le grand public grâce à Kirikou et la Sorcière. Nous avons donc décidé de vous parler de son travail par l’intermédiaire de 3 œuvres majeures de sa carrière : Kirikou, Azur et Asmar et Les Contes de la nuit.

Kirikou et la Sorcière (1998)

Adapté d’un conte africain, le film raconte les aventures de Kirikou, un garçon minuscule mais à l’intelligence et à la générosité hors du commun, dans sa lutte contre la sorcière Karaba, qui tyrannise les habitants du village à l’aide de ses pouvoirs maléfiques et d’une armée de fétiches. Michel Ocelot consacre plusieurs mois à la conception visuelle des personnages et des principaux décors. La représentation graphique de l’Afrique pose un problème, car les arts africains disposent d’une riche tradition décorative, mais assez peu d’arts graphiques figuratifs ; Michel Ocelot s’inspire alors de l’art égyptien antique pour l’apparence des personnages. Kirikou s’inspire toutefois au plus près des cultures de l’Afrique de l’Ouest, Michel Ocelot ayant lui-même vécu son enfance à Conakry en Guinée, on se doute que cela eut de l’influence sur lui.

Azur et Asmar (2006)

Pour la première fois dans sa carrière, Ocelot réalise un film en images de synthèse. Comme la plupart de ses films, c’es un conte de fées original, dans ce cas précis inspiré par le folklore des Mille et Une Nuits, l’art décoratif de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. L’histoire est la suivante : Dans l’Europe médiévale, Jenane, une nourrice venue de l’autre côté de la mer (le Maroc ici), élève son fils Asmar, brun aux yeux noirs, et le fils de son maître, Azur, blond aux yeux bleus. Arrivé à un certain âge, Azur est envoyé en ville par son père pour vivre avec un précepteur. Au même moment, le père chasse la nourrice et son fils. C’est l’occasion pour lui d’aborder le sujet de la tolérance et de la différence.

Les Contes de la nuit (2011)

Il s’agit d’un ensemble de 6 contes, tous bien différents. Ce qui est intéressant c’est la façon dont l’histoire est amenée aux spectateurs. « Une jeune fille, un garçon et un vieux technicien de cinéma se retrouvent tous les soirs dans une petite salle de cinéma pour se raconter des histoires. » Le film se compose de six contes se déroulant donc à des époques et dans des pays variés, dans un univers d’ombres chinoises. Avant chaque conte, le garçon et la fille décident, en accord avec le vieux technicien, des personnages qu’ils vont jouer et de l’histoire qu’ils vont interpréter. Ce qui rend le film fascinant c’est son esthétique. Une vraie merveille, faite de contraste de noir et de couleurs toutes plus belles les unes que les autres.

On peut sans conteste dire que Michel Ocelot est un grand artiste et un grand réalisateur. En nous offrant des œuvres uniques aussi poétiques que merveilleuses, il apporte au cinéma d’animation un vent de fraîcheur et une touche française incomparable, son film Les Contes de la Nuit est tout simplement magique. On espère sincèrement qu’il continuera de nous enchanter au cinéma avec son savoir-faire. Quelle est votre oeuvre préférée de Michel Ocelot ?

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