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Des analyses ADN révèlent de nouveaux secrets des sacrifices mayas

L’ensemble des squelettes analysés étaient ceux de très jeunes garçons

Sacrifices Maya
— IR Stone / Shutterstock.com

L’analyse génétique de restes humains découverts sur un important site maya il y a plusieurs décennies a révélé qu’il s’agissait exclusivement de très jeunes garçons, sacrifiés sur une période d’environ 500 ans.

Des garçons âgés de 3 à 6 ans

En 1967, des archéologues avaient découvert les squelettes d’une centaine de jeunes individus à l’intérieur d’un chultun (citerne souterraine servant au stockage de l’eau) de l’ancienne cité maya de Chichén Itzá. Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature, des chercheurs ont récemment procédé à une analyse approfondie de 67 d’entre eux, révélant qu’il s’agissait uniquement de garçons âgés de 3 à 6 ans, inhumés entre le début du VIIe et le milieu du XIIe siècle.

Il s’est avéré qu’un quart d’entre eux possédaient des liens de parenté étroits (avec notamment deux cas de jumeaux), ce qui indique que certaines familles « privilégiées » de la région fournissaient systématiquement les victimes pour ce type de rituel.

En étudiant les ossements, Rodrigo Barquera, de l’Institut Max Planck, et ses collèges n’ont trouvé aucun signe de traumatisme, suggérant que les garçons aient été saignés ou empoisonnés et leurs dépouilles déposées dans la cavité plutôt que jetées.

Le fait que les sépultures mayas similaires renferment majoritairement les restes de jeunes femmes ou d’hommes et de femmes, sacrifiés au cours de « rituels de fertilité », laisse également penser que celui de jeunes individus avait une tout autre signification pour les Mayas.

Un possible hommage à des figures mythologiques

S’il n’exclut pas la possibilité que ces sacrifices constituent des offrandes aux dieux, afin obtenir davantage de précipitations ou de meilleures récoltes, Barquera estime que la présence de jumeaux constitue un indice.

« Nous savons que les jumeaux étaient extrêmement considérés par cette civilisation, et qu’ils se trouvaient également au cœur d’un légende dans laquelle deux frères se rendaient dans le monde souterrain pour venger leur père », détaille le chercheur. « De tels sacrifices auraient également pu constituer une forme d’hommage à ces figures mythologiques. »

L’analyse génétique a également révélé que les populations actuelles génétiquement apparentées aux lignées sacrifiées présentaient un taux de gènes liés à la résistance à la bactérie Salmonella enterica plus important, renforçant l’idée que les maladies introduites par les colons européens aient favorisé leur apparition.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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